Parmi les variétés exotiques qui poussent dans nos régions, il existe une espèce d'arbre qui a été introduite en Algérie il y a plus d'un siècle sans pour autant trouver l'intérêt qu'il faut, en dépit de ses vertus nutritives et thérapeutiques et de ses nombreux avantages économiques. Il s'agit d'un arbre connu sous l'appellation de plaqueminier ou kaki, qui est présent dans plusieurs zones du territoire mais dont la plantation à une plus grande échelle n'a pas été encouragée dans les programmes de développement du secteur agricole. C'est dans l'objectif de sa vulgarisation que des efforts sont faits en vue de faire connaître cet arbre qui produit un fruit très riche en vitamines et qui s'adapte à tous les climats même aux températures extrêmes. On indique que le kaki a été introduit en Algérie pour la première fois en 1894 mais sans connaître le développement escompté, et ce, malgré les efforts faits en ce qui concerne sa vulgarisation. De nos jours, le plaqueminier n'est présent que dans certaines régions telles que Médéa, Miliana, Blida, Tizi Ouzou et Annaba. Possédant de multiples vertus, il fait baisser la pression sanguine, permet de soulager les douleurs d'estomac, a un effet laxatif et facilite le transit intestinal. En outre, son jus riche en vitamine C prémunit contre la grippe et de certaines maladies respiratoires. Le plaqueminier a aussi une grande valeur économique puisqu'il peut être consommé à l'état de maturité et à l'état blet, sous forme de jus, comme il peut être utilisé dans l'industrie et transformé en confiture et compotes, en ingrédients dans les recettes culinaires, et en aliment du bétail. En plus de ses qualités nutritives et économiques, on utilise son écorce comme colorant pour le tannage des peaux et cuirs, et son bois, qui a des qualités proches de l'ébène, pour différentes productions. Pouvant atteindre jusqu'à 20 mètres de hauteur et ayant un fruit de la grosseur d'une pomme, de forme aplatie, conique, cylindrique ou ronde, le plaqueminier peut vivre jusqu'à 300 ans, et entrer en production à partir de la 5e année de plantation. Il s'adapte facilement au climat méditerranéen et a une résistance similaire à celle du figuier et de l'olivier pour mieux pousser dans les endroits où la pluviométrie se situe entre 600 et 800 mm. Pouvant donner entre 50 et 60 kg par arbre, le kaki doit être mieux vulgarisé dans le cadre des programmes du secteur de l'agriculture et dans les zones où celui-ci est mieux adapté.Car, indique-t-on, sa valeur hautement nutritive et son apport économique doivent être pris en compte pour sa réhabilitation parmi les autres espèces arboricoles. C'est dans l'objectif de mieux faire connaître cet arbre, ses vertus nutritives et thérapeutiques et ses conséquences économiques, qu'une session de vulgarisation a été abritée, dernièrement, par le centre de formation et de vulgarisation agricole de Médéa.