Vers la fin du mois de janvier, lors de son apparition sur les étals de certains marchands de fruits et légumes, le prix du kilo de terfess avait dépassé la barre des 800 DA pour chuter, de façon vertigineuse ces derniers jours, jusqu'à 300, voire même 200 DA, selon la grosseur, notamment le terfess de couleur blanche. Cette espèce de truffe, de la famille des ascomycètes, dont la valeur nutritive n'est plus à démontrer, chargée de protides notamment, est très prisée par les habitants des régions du Sud et des Hauts Plateaux, ces derniers lui attribuent, nous dit-on, de nombreuses vertus thérapeutiques. Cette précieuse espèce de truffe a prospéré en abondance dès les premiers signes de ce printemps, visiblement précoce mais aussi à la faveur des grandes pluies survenues le dernier trimestre 2008, jugé assez particulier en terme de pluviométrie. Alors chaque jour que Dieu fait, c'est la ruée dans tous les sens vers les vastes étendues de la steppe : hommes, femmes et enfants se lancent, soit en voiture, soit en moto ou à bicyclette, à la recherche de ce trésor naturel et local. A ce propos, un initié nous dira que « ce sont les cieux qui décident pour le terfess, ce n'est pas tous les ans qu'on le trouve, il ajoute qu'il existe plusieurs genres et qui ont des goûts assez différents, selon leur couleur, noire, blanche ou marron, mais aussi selon la nature du sol ». Pour d'autres initiés, la recherche des truffes s'effectue tôt le matin ou avant le coucher du soleil. Il s'agit en fait de repérer, par temps clair, les fissures béantes du sol pour dénicher cette truffe. Notons, au passage, que de nombreuses tentatives ont été effectuées pour la cultiver, mais sans aucun résultat probant.