Acteur durable de 4 milliards d'années, le soleil, source d'énergie inépuisable, sauvera l'humanité du chaos. L'exploitation efficiente de cette énergie suscite de plus en plus l'intérêt des chercheurs des pays développés, mais aussi ceux des pays émergents. Les premiers veulent mettre fin à l'addiction aux pays de l'OPEP desquels ils sont tributaires, les seconds —issus des pays en voie de développement —, inquiétés par le Pic Oïl, veulent faire du pétrole une énergie stock dont la plus-value garantira, d'une part, la stabilité économique, mais également politique, et de l'autre préservera les générations futures qui auront à affronter une hausse de la demande journalière estimée par les spécialistes à 107 millions de barils en 2020 contre 78 millions aujourd'hui ! Le recours aux énergies renouvelables apparaît comme inéluctable. Et dans les laboratoires, on s'attelle à faire en sorte que le captage des rayons solaires et leur transformation en énergie électrique soient simples et surtout peu coûteux. Des capteurs, on est passé aux super capteurs ultraperformants, les cellules en silicium sont désormais en plastique, donc moins chers. Après trente années d'hésitation, le solaire a conquis, à défaut des cœurs, les esprits des stratèges qui ne convoitent pas moins et ouvertement d'ailleurs les “gisements” maghrébins. À juste titre, la station de Hassi R'mel, opérationnelle dès 2010, produira de l'électricité d'origine solaire exportable vers l'Europe. D'option, le solaire devient donc “la” solution pour l'Algérie. Il est la source d'énergie privilégiée, et ce malgré les difficultés liées à sa mise en application dans un contexte économique encore fragile : retard technologique et technique, d'où la nécessité d'importer certains composants comme les super capteurs qui sont très onéreux. Or, avec la nouvelle politique agraire et la reconfiguration rurale où il est, entre autres, question d'électrification décentralisée, le solaire s'impose de fait. L'agriculture et l'économie rurale ne sauraient se passer pour leur développement de cette source abondante qui permet la sédentarisation des populations en freinant, par implication logique, l'exode. D'autant que la carte localisant et définissant le potentiel mondial des énergies renouvelables, voulues énergies inépuisables, montre bien que l'Algérie possède un fort potentiel d'énergie solaire avec plus de 50% de la durée moyenne annuelle du jour. Un atout majeur qui plaide en faveur de cette source d'énergie propre en attente de “plébiscite politique”.