Une nouvelle chance est donnée à ce fleuron de l'industrie mécanique algérienne et une issue qui apaiseront, certainement, la tension chez les employés et les cadres dirigeants qui ont souffert des dures conditions des différents plans sociaux. Le désormais ex-complexe moteurs-tracteurs de Constantine à Oued Hmimine au Khroub, dans la wilaya de Constantine, est entré, cette semaine, en phase de liquidation. En effet, l'assemblée extraordinaire de la société, tenue le 27 septembre dernier, dont les actifs sont détenus entièrement par l'Etat, unique actionnaire, a décidé de la dissolution anticipée de cette entreprise publique économique. L'opération, qui en fait, se résume à de simples écritures comptables, permet le transfert des actifs de la société en liquidation à la nouvelle entité qui sera créée pour la remplacer. Si, à ce jour, rien n'a filtré sur la qualité juridique du nouveau propriétaire, certainement un organisme étatique, la nouvelle restructuration, elle, s'inscrit dans le cadre de la stratégie adoptée par le gouvernement pour la sauvegarde de l'outil de production public. En plus des collectivités locales, l'armée peut s'avérer un important client potentiel de ce complexe, comme de celui des pelles et grues situé à Aïn Smara, grâce aux programmes de renforcement des capacités des communes et à la professionnalisation de l'ANP. Du coup, il est quasi-certain que la nouvelle entité qui naîtra sur les cendres de l'ex-PMA se redéploiera pour répondre aux besoins d'au moins un de ces deux secteurs. En tout cas, le gouvernement dispose des détails de la nouvelle entité et de son business-plan. Pour rappel, le complexe moteurs-tracteurs de Constantine, qui produit des tracteurs agricoles, a été construit dans les années 1970 dans le cadre de la politique dite des industries industrialisantes de l'époque connue aussi sous le nom de plan de Debernis. Dès la deuxième moitié des années 1980, le complexe a commencé à vivre les retombées de la première crise de 1986. S'en suivra la crise des années 1990 où le complexe s'est retrouvé en asphyxie à cause de la quasi-banqueroute de l'Etat propriétaire. Durant l'actuelle décennie 2000, le complexe s'est retrouvé, à l'orée de l'ouverture du marché algérien, malmené par une concurrence, souvent déloyale, à laquelle il n'était pas préparé financièrement et technologiquement malgré les efforts des jeunes dirigeants et des employés. Ces derniers ont lourdement payé la facture des différents plans sociaux.