Une Algérie à deux vitesses Une Algérie à deux vitesses semble se dessiner au regard des résultats des différentes politiques de gestion des compétences conduites en Algérie. On assiste, en effet, à l'émergence d'entreprises privées locales dynamiques et à des processus de modernisation de l'organisation de certaines grandes firmes publiques, les contraignant à appliquer les règles de gestion les plus “up date”. Pour pérenniser leur développement, elles font la chasse aux compétences, appliquant des politiques de ressources humaines susceptibles de retenir la matière grise, du moins de limiter la fuite importante des cadres vers l'étranger ou vers les entreprises internationales implantées en Algérie. À noter que l'ampleur de cette déperdition des ressources humaines de qualité a été ressentie particulièrement chez Sonatrach et Sonelgaz. Pour inverser la tendance, voire remédier à la fuite des “cerveaux”, on propose à ces cadres à fort potentiel salaires attrayants, divers avantages et possibilités d'évolution de carrière. À contre-courant de cette “révolution” de mentalités, d'autres sociétés continuent d'user à outrance de népotisme pour recruter leurs cadres et à verser des salaires de misère à leur matière grise, d'où les difficultés à réaliser des performances en termes de production et de croissance de chiffres d'affaires. Cette situation est à l'origine du phénomène d'accès problématique au marché de l'emploi pour une masse de jeunes diplômés. Mais l'Etat, à qui incombe en partie la responsabilité de l'insertion des diplômés à la vie active, a-t-il tiré les leçons de sa gestion catastrophique de la matière grise algérienne ? À son passif, la marginalisation des compétences et une ingénierie locale laminée à coups de décisions et de restructurations d'entreprises irréfléchies, accentuant la dépendance du pays à l'égard de l'expertise étrangère. Il faut voir là l'une des raisons de la fuite des cerveaux qui a constitué, au fil des ans, une véritable saignée pour l'économie nationale. Si le contexte est aujourd'hui différent, la bonne gestion du capital humain reste à l'évidence la clé du développement durable de l'Algérie. Mais une bureaucratie tenace continue paradoxalement d'ignorer ce principe fondamental au nom d'intérêts étroits. Jusqu'à quand ? LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUAND ICI