Avec ses trois complexes touristiques, ses quelques hôtels et ses centres de vacances, la wilaya d'Aïn Témouchent compte quelque 8 424 lits contre 8 366 en 2008. La wilaya d'Aïn Témouchent connaît un développement socioéconomique tous azimuts après avoir été le parent pauvre de la manne pétrolière. Pour le chef-lieu de wilaya, il aura fallu un séisme, celui du 22 décembre 1999, pour que tout se transforme. Ainsi, l'ensemble des 28 communes est devenu ce grand chantier avec ses nombreux projets tous secteurs confondus qui ont permis aux plus chanceux parmi les jeunes chômeurs de saisir cette opportunité. Si les autorités à la faveur des textes réglementaires pondus à la suite des dernières réformes accordent plus de facilités dans une bonne partie de projets d'investissements en particulier dans le secteur du bâtiment qui s'est toujours taillé la part du lion, ce n'est malheureusement pas le cas pour le secteur du tourisme et ce, malgré la volonté des autorités locales de faire bouger les choses. Mais s'agissant d'un secteur aussi sensible, les textes en vigueur ne permettent aucun dérapage dans un but bien précis, celui de couper l'herbe sous les pieds des opportunistes et des pseudo-investisseurs. Ce n'est un secret pour personne que le littoral témouchentois et certains terrains à haute valeur touristique demeurent à l'état vierge. Pour paraphraser l'un des ministres du secteur touristique qui se sont succédé dans la wilaya de Aïn Témouchent, mieux vaut une zone touristique vierge que d'être cédée à l'hégémonie de la mafia du foncier. Certes, tout le monde est d'accord sur les convoitises dont fait l'objet la côte témouchentoise mais jusqu'à quand continuer à verrouiller ce secteur au détriment de l'investissement ? Les quelques investisseurs étrangers dont le groupe espagnol Flamengo Hôteles et le groupe égyptien Pharaon qui ont tenté le coup pour s'adjuger la splendide plage aux airs paradisiaques de S'Biat ont été tout bonnement chassés après que les pouvoirs publics au niveau de la wilaya eurent senti le roussi. D'ailleurs, l'un d'eux n'a pas caché son intention de réserver la plage à son seul entourage familial. Un souhait jugé inacceptable. Cependant, en attendant que les choses se clarifient dans la mesure où les craintes des pouvoirs publics et ce, dans un souci de protéger le patrimoine public, demeurent légitimes, des efforts sont consentis en parallèle pour ne pas priver la wilaya, en particulier les collectivités locales concernées de ressources nécessaires qui peuvent leur assurer un budget équilibré et par ricochet un développement local homogène. En termes de capacité d'accueil, la wilaya d'Aïn Témouchent avec ses trois complexes touristiques, ses quelques hôtels et ses centres de vacances, renferme quelque 8 424 lits contre 8 366 en 2008. Au niveau de la région balnéaire, les hôtels et résidences totalisent à eux seuls 1 686 lits, 3 600 lits en camping et 3 020 lits au niveau des centres de vacances et ce, sans oublier les 118 lits en pension. Malgré cela, le déficit est énorme. Raison pour laquelle les touristes notamment ceux des régions du Sud se rabattent sur les résidences secondaires des privés. En période estivale, nombreuses sont les familles qui louent leurs appartements à des prix exorbitants en particulier des jeunes couples qui préfèrent passer cette période chez leurs parents dans le but de se faire un peu d'argent en prévision surtout des dépenses du mois de Ramadhan et à d'autres événements exigeant des dépenses supplémentaires. À ce titre, il est nécessaire et primordial, vital même de songer à mettre l'accent sur l'impact financier induit par les différentes activités touristiques et para-touristiques tout en tentant de convaincre les institutions bancaires que le tourisme est bel et bien une industrie au même titre que les autres. Le but de cette démarche bien sûr est d'inciter les ménages à réorienter l'épargne vers le tourisme avec pour finalité d'impliquer les banques dans le crédit tourisme. Un objectif plus qu'un souhait pour la direction du tourisme. Sur un autre registre, le chiffre d'affaires des différents commerces et autres activités commerciales atteint un degré effarant lors de chaque saison estivale alors que le flux des millions de touristes qui viennent vers la wilaya apporte certainement un plus sur le plan financier. Cependant, sur le plan fiscal il n'y a aucun changement puisque les impositions ne tiennent pas compte de cette situation et que les contribuables sont taxés au forfait au détriment des collectivités locales concernées. Les parlementaires devront donc se pencher sur cette question qui ne concerne pas uniquement la wilaya d'Aïn Témouchent mais toutes les wilayas similaires. La direction du tourisme propose que le pic en termes de chiffre d'affaires enregistré durant les mois de juillet et août par l'ensemble des commerces et des activités commerciales devra ressortir dans les bilans fiscaux avec la possibilité de reverser le montant du recouvrement aux collectivités concernées qui devront se prendre en charge plutôt que d'être une charge et une contrainte financière.