Autant le wali s'est engagé à trouver les assiettes foncières à même d'accueillir les projets d'investissement, autant il s'est dit intransigeant à l'égard des spéculateurs. Le dossier du foncier a toujours constitué la pomme de discorde entre l'administration et les investisseurs potentiels qui ont choisi la wilaya d'Aïn Témouchent qui, avouons-le, connaît un essor considérable en matière de développement socioéconomique. La wilaya d'Aïn Témouchent, riche de son littoral vierge long de quatre-vingt kilomètres, au relief contrasté, de ses sources thermales et de ses multiples facettes touristiques culturelles, rurales et archéologiques, offre de grandes possibilités pour un essor touristique moderne et créateur de richesses. À l'effet de développer ce secteur névralgique, pas moins de six zones d'expansion touristique et un nombre important de sites touristiques ont été créés. Cependant, hormis les trois complexes touristiques érigés au niveau de Rachgoun et de Terga et qui connaissent certains problèmes, ainsi que certains nouveaux établissements hôteliers qui ont vu le jour, soit au chef-lieu de wilaya, soit à Hammam Bou Hadjar, le développement touristique dans cette wilaya ne semble pas répondre aux résultats escomptés des pouvoirs publics. Devant les difficultés rencontrées dans le cadre du lancement des différents projets d'investissement, les pouvoirs publics ont réagi en promulguant un texte réglementaire pour mettre fin à cette situation qui perturbe l'investissement avec la mise sur pied de comités implantés au niveau de chaque wilaya et ce, à la faveur du décret 07-30 du 27 avril 2007, portant organisation, composition et fonctionnement du comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier. En effet, la wilaya d'Aïn Témouchent n'a pas tardé à se mettre en conformité avec ce nouveau mécanisme. Ainsi, le Calpiref vient d'être installé tout récemment par le premier responsable du conseil de la wilaya en présence des membres de ce dernier et de l'ensemble des P/APC. Le comité en question a pour mission de constituer une banque de données de l'offre foncière au niveau de la wilaya, d'assister les investisseurs à localiser les terrains d'implantation des projets d'investissement, d'encourager toute initiative de promotion foncière publique ou privée pour la production de terrains aménagés et équipés destinés à recevoir des investissements, de contribuer à la régulation et l'utilisation rationnelle du foncier destiné à l'investissement dans le cadre de la stratégie arrêtée par la wilaya, d'évaluer les conditions de fonctionnement du marché foncier local, de proposer la création de nouvelles zones industrielles ou d'activités et de suivre et évaluer l'implantation et la réalisation des projets d'investissement. Fort de ce texte laborieux et profitant de la présence de l'ensemble des responsables concernés, le wali n'a pas caché qu'il sera intransigeant vis-à-vis de ce qu'il a appelé des pseudos investisseurs afin de ne pas compromettre l'investissement au niveau de la wilaya. “J'accorde un grand intérêt à la rationalisation et à l'exploitation du foncier qui demeure une richesse non renouvelable”, a-t-il déclaré. Ainsi, l'on doit s'attendre, dès à présent, à une guerre sans merci contre tous ceux qui se sont mis dans la peau des investisseurs pour s'accaparer les meilleures terres à une forte valeur pour les utiliser à d'autres fins que celles qui leur ont été destinées dans l'intérêt du développement socioéconomique de la wilaya. À titre d'information, depuis le début de l'année, le Calpi a étudié pas moins de 33 dossiers d'investissement, dont 6 pour le secteur touristique, 12 pour des projets de réalisation de stations-services et relais routiers et le reste pour diverses activités. M. Laradj