La situation économique qui prévaut au sein de la Société industrielle de menuiserie et ouvrage en bois (Simob) de Beni Saf, qui emploie quelque 140 travailleurs, demeure opaque dans la mesure où aucune issue n'a été envisagée pour sauver cette entreprise considérée par le passé comme le fleuron de la wilaya en termes de développement économique. Avec une ardoise de dettes estimée à plus de 50 milliards de centimes, les responsables de Simob trouvent d'énormes difficultés à assurer les salaires des 140 ouvriers. En effet, en raison de ces difficultés, un échéancier de paiement a été accordé par la banque sous forme de ponctions sur les recettes de l'entreprise pour éponger les dettes. Une telle démarche pénalise les travailleurs qui voient ainsi leurs fiches de paie diminuer. Devant une telle situation, on croit savoir que plusieurs tentatives de redressement et d'assainissement financier ont eu lieu mais rien de palpable et ce, au grand dam des ouvriers. Aux dernières nouvelles, nous apprenons qu'un investisseur étranger, dont le nom était sur toutes les lèvres à Aïn Témouchent, s'est proposé pour reprendre la société dans le cadre d'une privatisation. Cette information, qui a été favorablement accueillie par le personnel de l'entreprise, n'était en fait qu'une chimère. Et pour cause, selon M. Abdelmadjid Sidi Saïd, patron de la centrale syndicale, la SGP n'a pas jugé utile d'accorder cette bouffée d'oxygène à la Simob qui sauvera 140 familles du chômage qui pointe à l'horizon. Sur ce sujet, le SG de l'UGTA et ce, en marge du 4e congrès de l'union de wilaya qui s'est déroulé dimanche à Aïn Témouchent, n'y est pas allé par quatre chemins pour s'interroger sur les deux poids deux mesures de la SGP par rapport aux entreprises. “Pourquoi s'acharne-t-on à vouloir à tout prix privatiser les hôtels El Aurassi et El Djazaïr qui jouissent d'une bonne santé financière et s'oppose-t-on à privatiser la Simob de Beni Saf alors que cela peut engendrer une plus-value pour la wilaya d'Aïn Témouchent qui est en pleine croissance socioéconomique ?” Une telle déclaration devant la presse locale confortera certainement les 140 travailleurs qui ne croient plus aux discours des responsables et relancera, à coup sûr, le dossier qui plaide en faveur du collectif des travailleurs dont la détermination de sauver leur entreprise et, par ricochet, leurs postes d'emploi est plus grande. M. Laradj