La colère des habitants du quartier Diar Echems, dans la commune d'El-Madania, s'est apaisée en début d'après-midi de lundi quand le wali- délégué de Sidi-M'hamed, Mohamed-Laïd Khalfi, a reçu des représentants de cette cité. Selon les déclarations de ce dernier, la situation au quartier semble reprendre son cours normal à l'issue des discussions, confirmant “la volonté des pouvoirs publics à prendre en charge les doléances des citoyens dans le cadre d'une restructuration du quartier décidée, il y a quelque temps. Nous avons expliqué à ces représentants que les travaux de réfection et de réaménagement de la cité sont inscrits dans le programme initié par l'Etat et la wilaya au profit des quartiers confrontés à ce genre de problèmes, à l'exemple de Diar El-Kef, sur les hauteurs de Bab El-Oued. Deux cas se présentent : les familles qui optent pour quitter ce quartier seront relogées dans les programmes d'habitat de la wilaya d'Alger et les familles qui y restent auront dans ce cas des logements de types F3 et F4. Nous avons reçu les représentants des habitants de Diar Echems à deux reprises avant-hier et hier à 11h30 pour une réunion qui a duré jusqu'à 13h30”, nous a déclaré le wali-délégué, avant de poursuivre qu'au cours “de la discussion, nous avons été sensibles à leur situation puisqu'il s'agit de 1 400 familles qui vivent dans des F1 et F2, pour la plupart depuis 1958.” Le wali-délégué a ajouté que le dossier de relogement a été initié en 2002, mais la solution vient d'être relancée maintenant. “S'agissant de la prolifération des bidonvilles, le problème, tout en étant pris en charge par les autorités de la wilaya d'Alger, conformément à un programme RHP, crée, il faut le dire, une situation anarchique très difficile à gérer. Le fait d'être à l'étroit dans un petit logement ne donne pas le droit à quiconque de squatter un terrain ou un domaine public pour y ériger une baraque. Ceci étant, nous maîtrisons la situation. Pour preuve, les représentants de ce quartier sont repartis convaincus”, a précisé le wali-délégué. Pour rappel, la cité Diar Echems a été construite à l'avénement de la Ve République française en 1958, quand le président Charles de Gaulle avait lancé à l'époque “le Plan de Constantine”. Les logements minuscules F1 et F2 étaient destinés à recaser les familles indigènes.