Révision n Outre le dossier iranien et des critiques contre la politique israélienne au Liban, la réunion du MNA a été dominée par la volonté de revitaliser un mouvement en perte de vitesse depuis la fin de la guerre froide. En effet, le Mouvement des Non-alignés (MNA) a montré, hier, mercredi, à La Havane, sa volonté de jouer un rôle accru sur la scène internationale, notamment pour exiger la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU et apporter son soutien à l'Iran sur son programme nucléaire. Téhéran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères a affirmé être prêt en réponse à l'appel de ce Mouvement à reprendre les négociations sans conditions préalables avec les pays intéressés pour clarifier les questions en suspens. L'Iran, qui affirme mener un programme à des fins exclusivement pacifiques, a reçu l'appui non seulement du Venezuela et de Cuba, mais aussi de pays aux positions moins anti-américaines comme l'Egypte. «Le Traité de non-prolifération nucléaire dont l'Iran est signataire, l'autorise à développer un programme nucléaire à des fins pacifiques», a assuré le ministre égyptien des Affaires étrangères. La réforme du Conseil de sécurité des Nations unies est, cependant, l'un des thèmes-clés du mouvement, qui réclame sa démocratisation et des pouvoirs renforcés pour l'Assemblée générale des 193 pays, qui se tiendra juste après le sommet de Cuba, parmi lesquels le MNA compte 118 membres. «Le Conseil de sécurité doit augmenter le nombre de ses membres, modifier ses méthodes de travail et éradiquer le privilège injuste et humiliant du droit de veto, a déclaré le vice-président cubain à l'ouverture des travaux. Trois jours après la commémoration des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, le vice-président cubain est revenu sur le terrorisme, au sujet duquel le sommet prépare une condamnation sans équivoque, selon un projet de résolution finale. Le terrorisme, a-t-il dit, «n'est pas la conséquence d'idéologies radicales qui doivent être balayées avec des bombes et des missiles». Mais «la conséquence de l'injustice, du manque d'éducation et de la culture de l'humiliation dont souffrent des nations entières». Après une grave opération intestinale, Fidel Castro, 80 ans, pourtant principal hôte du sommet, est le grand absent de cette rencontre. Rappelons qu'il avait transmis, provisoirement, le 31 juillet dernier, le pouvoir à son frère Raul. Raul Castro, son frère cadet, avait, mardi dernier, affirmé que même s'il n'était pas physiquement présent à la tribune, Fidel Castro était très actif et donnait des ordres au téléphone. Selon les autorités, il est le «chef de la délégation cubaine et devrait recevoir diverses personnalités dont certainement le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, attendu ce jeudi.»