Tous les produits à forte demande et faisant l'objet d'une tension représentent une aubaine pour les cercles mafieux de la spéculation qui multiplient les stratégies et les stratagèmes pour détourner l'attention des services de sécurité. Ces derniers, qui sont constamment sur le pied de guerre en raison de la situation géographique de la wilaya d'Aïn Témouchent et qui sont sur tous les fronts (drogue, contrebande, immigration clandestine, harraga et bien d'autres fléaux tout aussi importants liés aux crimes et délits, etc.), ont réussi à mettre en échec une tentative de trafic de ciment. En effet, c'est lors d'un barrage routier dressé au niveau de la RN2 reliant Aïn Témouchent à Oran que les éléments de la brigade mobile relevant de la compagnie d'El-Amria ont intercepté un semi-remorque transportant une importante quantité de ciment estimée à 20 tonnes et destinée à être écoulée au marché noir du bâtiment à Chlef. Le conducteur du poids lourd, H. A. A., 43 ans, originaire de Chlef, n'a pu justifier l'origine de la marchandise. Ce dernier a, toutefois, reconnu que le semi-remorque appartient à un certain A. A. A., 46 ans, originaire de la même localité. La marchandise, évaluée à 200 millions de centimes, a fait l'objet d'une saisie. Dans le même sillage, les éléments de la gendarmerie relevant de la brigade de Hammam Bou-Hadjar sont parvenus à mettre la main sur un semi-remorque de type Renault bourré d'une grande quantité de détergents transportée sans facture. Le poids lourd, en provenance d'Aïn Témouchent où se trouve implantée le complexe de détergents Henkel-Enad, se dirigeait vers la wilaya de Sidi Bel-Abbès. D'où le grand point d'interrogation en ce qui concerne le lieu de son chargement. En tout état de cause, l'enquête menée par la gendarmerie lèvera certainement le voile sur cette affaire de saisie qui n'a pas été évaluée. Au niveau de la RN35 et la RN2, les gendarmes en faction ont saisi une quantité assez importante de vêtements destinée à la contrebande. Enfin, pas moins de six émigrés clandestins, dont un Marocain, trois Syriens et deux Nigériens qui sont entrés sur le territoire national d'une façon irrégulière, ont été interceptés par les éléments de la brigade mobile de la gendarmerie d'Aïn Témouchent et seront présentés devant la justice.