RESUME : Kenza aurait voulu passer cette première nuit uniquement avec lui mais Djamel refuse. Cela la froisse, surtout quand il invite sa famille à passer la nuit. Car il ne veut pas être seul avec elle… 14eme partie -Va rejoindre ton fils ! crie Kenza quand sa belle-mère vient frapper à sa porte. Vous lui avez terriblement manqué ! - Je t'en prie, ouvre-moi ! Sache que je te comprends ! Djamel mérite d'être corrigé, répond la vieille. Je te comprends ma fille ! Mais pourquoi tenait-il tant à ce qu'on vienne ? Pourquoi vous êtes fâchés ? Kenza ouvre enfin à sa belle-mère. Celle-ci remarque ses yeux rouges et lui prend le bras pour aller s'asseoir sur le bord du lit. - Pourquoi ? Je suis si peinée. Au lieu de fêter vos retrouvailles, vous êtes fâchés. Kenza, pourquoi ? - Je l'ignore, il m'a dit de ne rien attendre de lui. Je crois qu'il ne veut pas avoir d'enfant, conclut la jeune femme. Il ne me l'a pas dit ouvertement ! Mais mon cœur ne peut pas me tromper. Djamel ne tiendra pas sa promesse. J'étais si heureuse de le retrouver. Il a réussi à gâcher ce moment de joie intense. Dommage ! - Je suis fatiguée et je n'ai pas le cœur à le voir de si tôt, répond Kenza. Aux autres, dis-leur que je suis couchée, que j'ai une migraine ! - Si tu ne descends pas avec moi les rejoindre, je vais repartir chez moi ! menace sa belle-mère. Je jure de le faire ! Kenza ne se laisse pas impressionner. Si sa belle-mère veut rentrer chez elle, elle ne la retiendra pas. Elle n'était pas près de céder. Elle avait encore trop de peine pour supporter la présence de son mari. En y pesant bien, elle aimerait bien que sa belle-famille reparte. Djamel se retrouve seul. De sa chambre, Kenza guette le moindre bruit venant du rez-de-chaussée, tenant à voir si elle tiendra parole. Mais Kenza pouvait la comprendre. Sa belle-mère n'aura pas le cœur à peiner Djamel. Elle l'avait toujours adoré. - Alors comme ça, on te préfère à moi ! crie Djamel au moment même où Kenza pouvait voir partir le fourgon. Toute la famille était partie. Qu'est-ce que tu as bien pu dire à ma mère pour la monter contre moi ? Kenza ouvre la porte et regarde son mari dans les yeux. - Elle trouvait que cette nuit était à nous, répond-elle. Elle ne comprenait pas pourquoi tu étais pressé de les voir, de les avoir près de toi ! - Parce que…. Je n'ai pas de raison à te donner et encore moins des excuses ! Bonne nuit ! - Je dors ici ! - C'est ta chambre, dit Kenza en allant prendre sa robe de chambre et les habits qu'elle porterait le lendemain à son travail. - Où vas-tu ? demande Djamel. - Je dormirais dans la chambre d'amis, répond-elle. Je ne veux surtout pas m'imposer ! - Kenza ! Kenza ! Mais elle-ci s'était déjà enfermée dans la chambre en face. Djamel ne peut pas la prier de revenir. Elle croirait qu'il avait changé d'avis. Mais il ne pourra jamais le faire avant longtemps. Plus tard, quand il saura si elle a été contaminée ou pas. Pour l'instant, malgré son envie d'elle et son amour, la peur le paralysait. Durant toute la nuit, il se demande quand et comment il va lui apprendre la terrible nouvelle. Saura-t-elle le comprendre ? Djamel redoutait cet instant. Il ne voulait plus parler d'amour. Elle lui en voulait tellement qu'en apprenant la réalité des choses, cela risquait d'empirer entre eux. A. K. (À suivre)