Les services de sécurité viennent de réussir un coup de filet spectaculaire contre le GSPC, à l'issue de deux opérations militaires menées simultanément, l'une à Aïn Defla et l'autre à Djelfa. Des sources sécuritaires nous ont révélé, hier, que pas moins de 11 terroristes ont été arrêtés et leurs armes récupérées. La première opération a été menée dans la commune de Tarek-Ibn-Ziad, à Aïn Defla. Les terroristes sont âgés de 25 à 70 ans. Selon les mêmes sources, les 5 criminels sont à l'origine de l'attentat perpétré le 24 août dernier et qui a coûté la vie à deux gendarmes dont le chef de brigade de Tarek-Ibn-Ziad. L'attentat avait, rappelons-le, eu lieu à Aïn Tanout à environ 5 kilomètres du chef-lieu de la commune. Les terroristes avaient dissimulé sous un cadavre une bombe artisanale qui a explosé au moment où les gendarmes s'en sont approchés. L'enquête ouverte par les services de sécurité, après l'attentat, vient d'aboutir deux mois plus tard, avec la mise hors d'état de nuire des 5 terroristes. La deuxième opération a, quant à elle, été menée dans la wilaya de Djelfa, après l'arrestation d'un terroriste connu sous le sobriquet de Abou Derdaa, âgé de 34 ans. Ce dernier, lors de son interrogatoire, a révélé le nom d'un autre terroriste activement recherché, âgé de 22 ans et originaire de Aïn Melh, à M'sila. Celui-ci, à son tour arrêté, a donné les noms de 4 autres terroristes affiliés à katibat El-Moudjahidine. Une action militaire sera, alors, menée dans la plus grande discrétion aux lieux-dits Messaâd et Aïn Ibil où les 4 individus armés seront arrêtés. Rappelons qu'au début du mois d'octobre, quatre éléments du GSPC ont été éliminés par les services de sécurité, dans la région de Hassi Fedoul, situé à environ 160 kilomètres au nord-ouest de la wilaya de Djelfa. Les terroristes se trouvaient à bord d'un véhicule léger de marque Clio, lorsqu'ils ont été interceptés par les services de sécurité, alors qu'ils venaient d'Aïn Defla. Un accrochage s'ensuivra durant lequel les 4 terroristes seront abattus et leurs armes récupérées. Il va sans dire que la région d'Aïn Defla a, de tout temps, été un fief des activistes armés. Déjà, durant les années 1990, elle était considérée comme un axe stratégique pour les groupes du GIA et de l'AIS. La localité de Tarek-Ibn-Ziad a, quant à elle, connu un important exode massif de la population et ayant elle-même constitué un refuge pour des dizaines de familles qui ont subi les affres du terrorisme dans les régions enclavées de Sidi-Abderrahmane, Sidi-Saïd ou encore Arbal, où les groupes du GIA avaient installé leur QG, en 1993, avant de perpétrer leur premier massacre dans le village de H'raouet, à Sidi-Saïd. 29 personnes ont, faut-il le rappeler, été égorgées. Par ailleurs, dans la wilaya de Saïda, précisément au lieudit Hachacha, un terroriste s'est rendu aux services de sécurité, dans la journée de lundi. Ce dernier, âgé de 50 ans, était armé d'une kalachnikov.