Les eaux de baignade ne cessent de se dégrader en Algérie, selon le ministère de la Santé, qui assure, toutefois, que la mauvaise qualité bactériologique de l'eau de mer n'a aucune origine chimique. Le docteur Kellou Kamel, directeur de la prévention au MSPRH, a précisé, hier, lors d'une conférence de presse que son département a procédé à 2 852 prélèvements en 2002 et à 1 753 en 2003 des eaux de baignade. Les analyses microbiologiques ont révélé que sur les 625 plages rencensées, la tendance reste identique aux années précédentes en ce qui concerne la mauvaise qualité bactériologique. Ces chiffres ont ainsi révélé que sur les quatorze wilayas, seules trois ont fait des efforts dans l'amélioration de la qualité des eaux de baignade, à savoir Mostaganem, Aïn Témouchent et Boumerdès. Skikda reste en bas de la liste. En raison de l'absence de stations d'épuration des eaux usées, la baignade demeure risquée dans cette wilaya. Interrogés sur les cas de conjonctivite, de dermatoses et d'éruptions cutanées rapportés par la presse, le docteur Kellou et ses collaborateurs ont été unanimes à souligner que ces maladies virales ne sont pas dues à des intoxications chimiques. L'origine de ces maladies virales est vaste. Elle peut provenir tout aussi bien des eaux de baignade, du sable, des serviettes utilisées par plusieurs personnes que de la piscine.