A la fin juin, 1 753 prélèvements avaient été effectués au niveau des 625 plages de 14 wilayas. Quinze jours après que la direction de la prévention du ministère de la Santé a émis des doutes sur la qualité microbiologique, voire physico-chimique des eaux de baignade de l'Algérois particulièrement, les laboratoires spécialisés tels le laboratoire toxicologique de Bab El-Oued, celui de Sidi Fredj relevant de l'Ismal et du centre de recherches de Boumerdès et du laboratoire Tell Bahr, relevant du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, appelés à la rescousse, devaient rendre leur verdict et dans le meilleur des cas lever définitivement le doute quant à la qualité de l'eau des plages. Or les résultats ne sont toujours pas là, ce qui n'est pas fait pour rassurer les estivants. Rappelons que les spécialistes en prévention qui avaient fait l'état des lieux de nos plages venaient d'expliquer la dégradation des eaux du littoral par une contamination microbiologique, d'ordre viral et bactériologique sans toutefois écarter la possibilité d'une origine physico-chimique ou autres des éruptions cutanées, dermatoses et infections auriculaires constatées chez certains baigneurs et à la manifestation clinique chronique. Pour rappel, la direction de la prévention avait expliqué que les statistiques, pour le premier semestre 2003, relatives à la qualité bactériologique de ces eaux, ne peuvent être établies qu'à partir d'un certain nombre d'analyses et d'études des prélèvements. Des opérations, par ailleurs, régulières au cours de l'année mais plus poussées en été. A la fin juin, ces dernières s'élevaient à 1753 prélèvements effectués au niveau des 625 plages de 14 wilayas ; elles ont révélé une tendance équivalente à celle de 2001, une année durant laquelle plus de 73 % des 625 plages du territoire national présentaient une bonne qualité bactériologique des eaux de baignade, sur la base de 3 746 prélèvements opérés tandis que le reste présentait une mauvaise qualité bactériologique. Un taux de qualité bactériologique qui diffère selon les wilayas, dont certaines se caractérisent par plus de 50 % de mauvaise qualité à l'instar d'Alger, alors que les wilayas de Jijel et d'El-Tarf présentaient 90% de bonne qualité bactériologique. Notons que cet été, en pleine saison estivale, pas moins de quarante plages, dont la majorité est implantée à l'ouest d'Alger, ont été fermées pour défectuosité de leur qualité microbiologique. Le tout couronné d'épidémies tous azimuts dont la dernière en date est celle de la conjonctivite atypique qui a d'abord mis la puce à l'oreille à de nombreux médecins et spécialistes pris de court par l'ampleur du phénomène par rapport à la moyenne habituelle.