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Ça brûle autour du livre électronique
À LA FOIRE DU LIVRE
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2009

Le Kindle, la fameuse liseuse de livre électronique (ou livrel selon le nouveau terme choisi) du site de vente Amazon, est disponible depuis peu à la vente pour l'Europe à un prix avoisinant les 200 euros.
Fonctionnant à l'encre électronique (technique qui imite l'aspect imprimé sur papier et qui ne consomme pas d'énergie à l'affichage), ce support qui a déjà ses concurrents (Reader de Sony…) peut contenir jusqu'à 1 500 titres, des journaux et des magazines, tout en se connectant à Internet. Le produit est connu, voire attendu depuis des années, mais désormais il est redouté, on n'a d'ailleurs parlé que de cela à la Foire du livre de Francfort (ah oui ! j'ai oublié qu'il ne s'agit pas ici de la Foire d'Alger, mais était-il nécessaire de le préciser dans mon surtitre ?). Mis en cause : Google.
Google qui a entrepris de numériser des millions de livres à travers le monde, et notamment en Europe ; sous le slogan “refaire vivre les livres morts dans les librairies pour 1,6 milliards d'internautes”, a fait planer l'ange de la mort sur la tête des éditeurs du livre-papier qui n'hésitent plus à traiter le géant du net de tous les noms d'oiseaux pour attirer l'attention sur ce danger qui, selon eux, menace leur activité.
Pourtant, une récente étude sur le piratage du livre sur internet a démontré que sur la totalité des livres piratés en 2009, en bonne partie des BD, seulement 1% est disponible en librairie. Un chiffre qui risque de croître très rapidement avec l'arrivée de supports de lecture plus confortables que les écrans d'ordinateur ou ceux des smartphones. Partant de là, les tenants de la numérisation accusent les éditeurs de livres classiques de passivité car contrairement aux éditeurs de musique, ils ont eu largement le temps de voir le vent tourner en faveur du support numérique.
Ainsi, au lieu de repenser leur métier, en particulier et le livre en général “comme œuvre intellectuelle ou esthétique plus qu'objet matériel”, ils s'acharnent à accuser l'inévitable numérisation de tueuse de droits d'auteurs voire d'auteurs et forcément, donc, de l'éditeur.
Au Salon du livre d'Alger, dont l'affiche est loin de l'époque numérique que nous vivons, les éditeurs algériens et des autres pays arabes ne semblaient pas inquiétés par le livrel, mis à part quelques-uns parmi ceux interrogés, ils considèrent cette question prématurée !
En attendant c'est une grande guerre culturelle qui se prépare avec la numérisation.
Pour les centaines de milliers d'ouvrages disponibles sous kindle, la plupart sont en anglais et américain. Les Français, les plus réfractaires à la numérisation, notamment celle de leur bibliothèque nationale, sont, pour certains commentateurs, en train de signer l'arrêt de mort de la culture francophone. Mais l'immensité d'Internet laisserait à penser l'inverse.
Pour les plus optimistes, la dématérialisation du livre n'est que bénéfice, techniquement pour le lecteur elle semble évidente, se résumant dans l'expression “démocratisation du savoir”, mais aussi pour les distributeurs, éditeurs et libraires qui demeureront des filtres indispensables, pour peu qu'ils s'impliquent et ne cèdent pas aux grosses machines type Google. Quant à l'objet livre, il redeviendra un luxe comme à sa création, mais un luxe accessible.
Pour les plus pessimistes, ils parlent plutôt de “banalisation du savoir” qui nuit au savoir, et pour lesquels dématérialisation rime avec disparition.
Toute la question est de savoir comment tourner la page, à moins que le vent de notre ère ne finisse par le faire.
H. Y.


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