Invité dans le cadre du Salon international du livre d'Alger, Azouz Begag a rencontré il y a quelques jours, quelques-uns des représentants de la presse, afin de présenter son dernier roman, paru aux éditions Sedia (Algérie). Dites-moi bonjour, est une fable poétique et drôle, avec un propos très politique. En effet, Azouz Begag, transcende et dépasse bien souvent la fiction, pour peindre une fiction. “J'ai réécrit l'histoire humaine avec des animaux. C'est un livre qui fait la jonction entre la sociologie et le roman. C'est la synthèse de trente années d'écriture”, explique-t-il. Pour lui, la ville a mangé la campagne et les valeurs de la campagne. Pour cela, il prend exemple de la France et l'Algérie, “qui sont à la base des pays ruraux, mais si on remarque aujourd'hui, 80% de la population évolue dans un univers urbain”, explique-t-il. Dites-moi bonjour est un roman qui “critique” la société d'aujourd'hui, une société de consommation où l'individualisme fait rage. À propos de cette dimension politique, Azouz Begag déclare : “La dimension politique est cachée par l'humour qui habite les personnages. Elle est dissimulée. Je ne voulais pas faire un pamphlet politique ou un livre sociologique ; c'est un roman.” Entre le poétique et le simple, avec un humour mordant et une imagination débordante, Dites-moi bonjour est le roman le plus abouti d'Azouz Begag, qui refuse le monde d'aujourd'hui, et qui craint le pire pour le devenir des êtres dans un monde où l'argent sévit en maître.