Jamais la déliquescence du cadre de vie n'a atteint un tel degré à Oum El-Bouaghi, se traduisant par l'éparpillement des ordures dans les cités et les artères de la ville. Ajoutez à cela les trottoirs et la chaussée squattés par le commerce informel, des espaces municipaux à la merci de pseudo-gardiens de parking imposant leur diktat aux automobilistes, sous réserve de représailles en cas de non-paiement. L'indifférence est telle que même les morts n'ont pas été épargnés, sinon comment expliquer que les cimetières font les frais d'une gestion du deux poids, deux mesures, au plan entretien, hygiène et autres. En effet, le cimetière localisé au niveau des cités An Nasr – Sonatiba (750-Logements), parce que donnant sur la rocade nord en pleine ville, est bien entretenu avec des allées de passage. Les tombes, elles, sont ordonnées avec une clôture bien faite et le gardiennage assuré. Les deux autres, en l'occurrence celui du village Med-Lakhdar, au demeurant le premier cimetière de la ville d'Oum El-Bouaghi, demeure dans un état lamentable, comme s'il n'y avait pas de morts. Les familles qui ont rendu visite à leurs défunts, lors de l'Aïd-el-Fitr, ont été frustrées en constatant que la majorité des tombes ont été carrément cachées par une forte poussée de mauvaises herbes, car non entretenus depuis belle lurette. Une situation qui n'est pas unique en son genre, car le deuxième cimetière situé sur l'autre flanc de la montagne de Sidi-R'ghiss se trouve dans un état similaire, puisqu'il est abrité sur un terrain rocheux non nivelé et non aménagé. Les routes à l'intérieur ne sont pas revêtues et l'érosion du sol bat son plein avec le risque de voir disparaître tout le cimetière, sans qu'aucune action ni initiative municipale voit le jour quant à l'amélioration de ces lieux sacrés.