Smaïn Ameziane, commissaire du Salon international du livre d'Alger, a tenu, jeudi matin, une conférence de presse afin de dresser un pré-bilan de la 14e édition du Sila, organisé du 27 octobre au 6 novembre, dans un chapiteau au complexe Mohamed-Boudiaf. Smaïn Ameziane a entamé son bilan par les chiffres en déclarant qu'“il y a eu 354 exposants en provenance de 24 pays. J'ai été sélectif dans le choix des éditeurs. Ce n'est pas le chiffre qui m'intéressait ; c'était la qualité.” M. Ameziane s'est dit très satisfait de l'engouement du public, qui n'a pas manqué ce rendez-vous.“Il y a eu une population importante”, a-t-il dit. Le commissaire du Sila a également évoqué les conférences qui étaient au nombre de 48. Il n'a pas non plus omis de citer les deux conférences qui n'ont pas eu lieu. “Quand on programme 48 conférences, lorsqu'on a deux défaillances, c'est qu'on est dans les normes”, justifie-t-il. Ces conférences en question sont celle de Tassadit Yacine, qui devait présenter son ouvrage sur le Journal de Jean Amrouche, fruit d'une recherche approfondie. Il y a eu également l'annulation de la conférence portant sur les femmes éditrices dans le monde arabe. Selon la même source, “deux éditrices ont raté leur avion”. En outre, Smaïn Ameziane a évoqué le stand “Esprit Panaf”. “L'esprit Panaf est là. Nos amis africains sont là, présents, sans aucune défaillance”, affirme-t-il. Au cours du débat avec les représentants de la presse, il a rappelé que “tous les livres sont exonérés des droits des taxes”. Il a également insisté sur le fait que “le Sila est un salon à caractère commercial”. Et d'ajouter : “Ce qu'on a fait est exceptionnel, on s'est débarrassé du "tbezniss" au Sila.” Quant au lieu de la prochaine édition, bien que la question lui ait été posée, le commissaire du Salon du livre n'a pas répondu. Donc, la prochaine édition reste dans l'expectative pour l'instant. En conclusion, Smaïn Ameziane s'est engagé, en tant que premier responsable des éditions Casbah, à envoyer trois journalistes algériens au Salon de Paris afin qu'ils se perfectionnent et qu'ils sachent à l'avenir sur quoi écrire. En effet, selon le commissaire, directeur d'éditions, les journalistes doivent encore se perfectionner pour mériter d'écrire sur le livre et n'ont pas encore le droit de poser une question somme toute banale et basique : à quoi sert un Salon international du livre dans un contexte de changement et de non-existence encore d'une chaîne de l'édition et d'un marché du livre ?