Résumé : Samia qui devait recevoir une demande de mariage, s'est rendue dans une pâtisserie pour acheter des gâteaux. Au moment de passer à la caisse, elle eut un mouvement de recul et s'écrasa contre un jeune homme qui était juste derrière elle. 2eme partie Le jeune homme la regarde un moment, puis se met franchement à rire. - Pourquoi riez-vous ? lui lance Samia outrée. Le jeune homme lui relève une mèche pleine de sucre qui collait à son front et répondit toujours en riant : - Vous êtes toute en sucre et en crème. Vous ressemblez à une poupée de sucre. Vos cheveux sont tout blanc devant, vous avez encore de la crème sur vos joues et votre robe est toute imprégnée de gras. - Oh ! Ma jolie robe ! S'écrie Samia, en réalisant qu'elle devait ressembler à un polichinelle. Elle est toute neuve. - Cela ne fait rien, répondit le jeune homme. Vous habitez loin d'ici ? - Non, juste à côté, à deux pâtés de maisons. Pourquoi ? - Je vais vous déposer. Allez, ne vous formalisez pas. - Mais, non, je ne veux pas que vous me déposiez. Je vais payer mes gâteaux et rentrer, c'est juste à côté. - Mais, regardez-vous donc. Comment allez-vous faire pour traverser le quartier dans cet état ? Samia jette un coup d'œil au miroir derrière la caisse et constate que le jeune homme avait raison. Ses cheveux qu'elle venait de coiffer n'avaient plus rien d'attirant et sa robe était toute tachée, tandis que son visage portait encore les traces de crème et de sucre fondu. - Ne soyez donc pas ridicule. Je vais vous déposer juste devant votre immeuble. - Mais je ne vous connais pas… - Je ne vous demande pas de me connaître, je veux vous aider c'est tout. Samia ose regarder le jeune homme en face d'elle. Elle relève les yeux et eut un pincement au cœur. L'homme ressemblait à un dieu grec. Il était grand, fort et très beau. Un beau brin d'homme, se dit-elle. Dommage qu'elle recevait le jour même une demande en mariage, sinon, peut-être qu'elle aurait tenté de le séduire. Elle rit intérieurement, et répondit d'une voix plus calme : - D'accord, si vous y tenez. Mais laissez-moi tout d'abord payer mes emplettes. - À votre guise. Moi, de mon côté, je vais prendre une autre tarte, puisque la première vous l'avez déjà dévorée. Il lui fait un clin d'œil malicieux, et Samia se surprend à lui sourire. Mais que lui arrive-t-il donc ? se demande-t-elle. Quelques instants plus tard, elle se retrouve assise à l'avant d'un véhicule luxueux et sans trop savoir pourquoi, elle souhaite au fond d'elle-même que le temps s'arrête et que le jeune homme, comme dans les contes de fées, l'emmène loin de ces lieux, vers un endroit paradisiaque dont seuls les amoureux connaissent l'existence. - Alors, mademoiselle, vous habitez où exactement ? La remarque la tire de ses rêves et elle se rendit compte que l'immeuble où elle habitait n'était plus très loin. - Là, là, juste en face. Le jeune homme s'arrête à l'endroit indiqué et descendit du véhicule pour aider Samia. Il lui prend les paquets des mains et maintient la portière ouverte : - Vous devriez prendre un bain. Ah ! Ah ! Ah ! Dire que tout à l'heure vos cheveux brillaient. - Je venais juste de me coiffer. - Oui, cela se voyait. Dommage, mais ce n'est rien. C‘est des incidents sans gravité qui peuvent arriver aux plus avisés. Y. H. (À suivre)