Confiants des démarches entreprises avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, les représentants de la famille universitaire expriment leur satisfecit après le discours du chef de l'Etat. Le Syndicat national des enseignants universitaires (SNEU), affilié à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), vient de réagir au discours du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, prononcé à Sétif à l'occasion de l'ouverture de l'année universitaire. “Positif” dans sa globalité et “répondant aux attentes de la famille universitaire”, le discours de Bouteflika a été passé au peigne fin par le bureau national de ce syndicat qui a exprimé son satisfecit, notamment sur le chapitre de la prise en charge de la plate-forme des revendications socioprofessionnelles des enseignants et le rôle que devra jouer l'Etat pour juguler le phénomène de la fuite des cerveaux, facteur numéro 1 de la détérioration du niveau d'études en Algérie. Contacté par nos soins au téléphone, Messaoud Amarna, président du SNEU, explique l'opportunité du communiqué par le fait que le discours de Bouteflika a donné le ton au succès des démarches entreprises avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, et un avant-goût aux représentants de la famille universitaire qui attendent des instances exécutives des actes. “Nous attendons des actes. C'est-à-dire, nous attendons du gouvernement et des autres instances la traduction de ce discours et son exécution sur le terrain. D'autant que nous avons un ministre qui ouvre les portes du dialogue, c'est une aubaine pour nous afin de porter haut les revendications légitimes des enseignants et d'arracher d'autres acquis”, nous dira M. Amarna. Notre interlocuteur, qui rappellera par ailleurs, point par point, les revendications du SNEU, énumérera les priorités de son organisation. “Les primes, le logement, les salaires et les indemnités sont nos principales requêtes. Mais le régime indemnitaire est la priorité n° 1 de notre syndicat qui ne fait que répercuter les ambitions des enseignants qui méritent une reconsidération notable avec effet rétroactif”, explique encore M. Amarna qui se montre, en revanche, réaliste quant au taux qui devrait être appliqué. Il dira à cet effet que “le président a donné le ton. C'est à nous de faire une lecture juste et réaliste en fonction des possibilités et des priorités. C'est-à-dire, le régime indemnitaire que nous avons toujours revendiqué devra être à la hauteur de la posture des enseignants qui doivent s'occuper de la recherche et de la formation et non des aléas de leur noble métier”. Le dialogue qui a prévalu ces derniers mois entre le SNEU et le ministre chargé du secteur qui a sensibilisé le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, devra déboucher, très prochainement, sur d'autres acquis à la lumière du communiqué, dont Liberté s'est procuré une copie. M. Amarna le dira, d'ailleurs, autrement : “Nous sommes confiants. Nous attendons des actes du gouvernement et celui-ci a montré sa disponibilité à régler le contentieux et le lourd passif qu'accuse la famille universitaire”.