RéSUMé : Wassil attend la nuit pour appeler. Il traîne d'une rue à une autre. Il pleut et il est mouillé. L'ambiance qui règne dans un salon l'attire. Il y entre et commande un café. Un vieux aussi. Lorsqu'il parle travail, Wassil sent qu'il pourrait l'aider mais il ignore comment l'aborder… 13eme partie Le serveur tapotait sur le bord du bar. Wassil tâtait le bas de sa veste. - J'ai de quoi payer, le rassure-t-il. Ma poche est percée. L'argent est passé dans la doublure… - Voilà pour les cafés, intervient le vieil homme. - Mais… je peux payer se défend le jeune homme en rougissant. - Vous prendrez autre chose avec votre argent, lui dit-il avant de partir. Bonne soirée ! Wassil le regarde sortir, un espoir s'envole avec lui. Il secoue la tête, se demandant comment il avait pu imaginer le temps d'une minute que cet homme pouvait le sauver de la misère. - Un verre d'eau, s'il vous plaît, demande-t-il au serveur en regardant l'heure, songeant qu'il était temps d'aller appeler. Dès qu'il prit son verre d'eau, il va à la cabine téléphonique et compose le numéro. Deux sonneries, puis trois… Enfin, on décroche. La voix claire d'une jeune femme retentit. - Allo ! Qui est à l'appareil ? - Allo ! Je vous appelle pour l'annonce. - Quelle annonce ? - Pour refaire un entrepôt ou un garage, dit-il. C'est dans le journal ! - Pourquoi appeler maintenant ? cette annonce a été publiée il y a près de cinq mois, dit-elle en riant légèrement. Ne me dites pas que vous êtes intéressé ? - Est-ce que ce travail est toujours disponible ? lui demande-t-il. C'est urgent… pour moi ! - J'ignore, lui répond-elle. Mon père n'est pas encore rentré. Est-ce que vous pourrez rappeler ? - C'est que… je n'ai plus d'argent, murmure Wassil. - Il n'y a pas un numéro où je pourrai appeler ? - Non. - Où logez-vous ? Vous avez une adresse ? Vous n'avez pas un voisin chez qui on pourrait vous appeler ? Wassil regarde en direction du salon de thé encore ouvert, se demandant si le serveur accepterait bien de recevoir un appel. - Je rappellerai dans un moment ! Wassil retourne au salon de thé et hésite une fraction de seconde à aller parler au serveur. Mais il se décide à tenter sa chance. S'il ne le fait pas, il se posera toujours la question. Le serveur s'approche de lui, devinant qu'il voulait lui parler. - Tu as besoin de quelque chose ? - Oui. Pourrais-tu me rendre service ? - Si c'est possible, répond le serveur. De quoi s'agit-il ? - J'ai besoin de recevoir un appel, c'est vital pour moi. Est-ce que c'est possible ? Vous fermez à quelle heure ? - Même si on ferme tard, je passe mes nuits ici, lui confie-t-il. Tu pourras recevoir ton appel ! - Je peux avoir le numéro ? Au fait, comment tu t'appelles ? - Sami, lui apprend-il tout en lui écrivant le numéro. Bonne chance ! Lorsque Wassil rappelle, il trouve encore la même femme. - Votre père est là ? - Hélas non... Vous avez le numéro ? Wassil le lui donne. L'espoir et l'impatience font battre plus fort son cœur. Il a même un peu chaud et ne sent plus le froid. Lorsqu'il retourne au salon de thé, il ne reste que quelques clients arrivés après lui, appuyés au bar, prenant un café. Wassil se fait tout discret car ce sont des agents de l'ordre. Il ne veut surtout pas avoir affaire à eux. A. K. (À suivre)