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Les verts, malgré Zaher et Blatter
Ils iront au Mondial
Publié dans Liberté le 19 - 11 - 2009

Les Algériens n'avaient pas tort de croire en cette équipe nationale. Ils viennent d'être récompensés, à juste titre, et prendre leur revanche sur les Egyptiens qui avaient usé, au Caire, de tous les moyens extra-sportifs pour les contraindre à disputer ce match de barrage.
Avec le silence complice de la Fifa, dans les agressions ignobles dont ont fait l'objet joueurs et supporters algériens au Caire, le match de Khartoum revêtait un caractère de revanche. Les protégés de Saâdane ont fait preuve d'une volonté de fer, et leur rage de vaincre a fini par faire fléchir une équipe égyptienne vieillissante, qui a prouvé toutes ses limites durant cette rencontre, hors de ses bases.
Les verts ont perpétué la tradition selon laquelle ils sortaient toujours vainqueurs de leurs rencontres avec les Egyptiens en dehors de leurs bases. Mais cette victoire a un goût particulier : elle intervient quatre jours seulement après le guet-apens du Caire que beaucoup d'Algériens n'arrivent pas à pardonner.
L'Algérie retrouve, donc, la coupe du monde, après 24 années d'absence. Ce n'est que juste récompense aux efforts fournis par les Yahia, Ziani, Belhadj et les derniers arrivés, Megheni et Yebda.
Une génération qui a fait revivre chez les Algériens l'amour du football et fait oublier les années de disette et d'absence sur les scènes africaines et mondiales.
Avec l'art et la manière, les verts ont arraché leur billet pour l'Afrique du sud. Dans un stade quasi acquis aux Algériens. Beaucoup de joueurs ont affirmé avoir l'impression de jouer à Blida, au regard de l'affluence record des supporters algériens, mais aussi du soutien du public soudanais, qui n'oublie pas les coups bas des “frères” égyptiens.
Au vu des fêtes prématurées qui avaient précédé cette qualification, il est sûr que cette fois-ci, les fêtes dureront encore plus longtemps dans toutes les villes du pays. À l'étranger, particulièrement en France, les fêtes vont animer l'ensemble des villes. En France, c'est spécial, dans la mesure où la plupart des joueurs de la sélection sont issus de l'émigration et ils représentent un bel exemple de réussite pour cette communauté.
Cette consécration n'est pas venue par hasard. Les Ziani, Mansouri et Saïfi sont avec la sélection depuis 2004 au moins. Ils sont passés par des hauts et des bas, notamment en raison de l'instabilité des staffs techniques, et même des responsables de la fédération. L'arrivée de Raouraoua, puis celle de Saâdane ont eu un impact déterminant sur le devenir de la sélection, dans la mesure où c'est la première fois, dans l'histoire de la sélection, que l'épineuse question des primes a été réglée de façon définitive et qu'un règlement intérieur régit la sélection.
Agissant en professionnel, Raouraoua a su attirer les financements à la sélection nationale, à travers des sponsorings qui se bousculent ces derniers temps, preuve que la sélection est sur la bonne voie et que tout le monde veut voir son image collée à celle de cet exemple de réussite.
Ce match, faut-il le rappeler, s'est tenu dans une conjoncture exceptionnelle. Jamais, au grand jamais, l'équipe nationale n'a suscité autant d'engouement chez les Algériens, y compris lorsqu'elle avait battu l'Allemagne en coupe du monde en 1982. Ayant débuté timidement les qualifications, avec un objectif annoncé par le coach Saâdane d'arracher le ticket pour la CAN, la sélection nationale a réalisé, et le public avec, qu'elle pouvait aller plus loin, en battant l'Egypte sur le score sans appel de 3 buts à 1, mais surtout en ramenant une précieuse victoire de la Zambie. Depuis cette victoire, la rue algérienne a adopté cette équipe et son entraîneur et faisait de tous ses matchs des évènements, au point de reléguer tout le reste au second plan. Même si les Algériens avaient voulu éviter le match fatidique contre l'Egypte et assurer leur qualification dès l'avant-dernière journée, la perspective d'un match couperet les a davantage boostés, au point où toute l'Algérie s'est mise à ne parler que du match, à mesure que la date du 14 novembre approchait. Le drapeau national et tout ce qui symbolise l'équipe nationale sont étalés partout. Et personne n'échappe à ce phénomène, ni les vieux, ni les enfants, encore moins les femmes, d'habitude pas très branchées sur le football.
Oubliés le mouton de l'aïd, les démarches administratives et autres projets sont tous reportés à l'après-match. Même les députés, qui étaient en train de débattre du projet de loi de finances, ont laissé de côté cet important dossier, pour parler foot.
La défaite du Caire n'a pas refroidi les ardeurs. Bien au contraire, et au vu des agressions dont furent victimes les joueurs et les supporters algériens au Caire, la fièvre a fait exploser le thermomètre. Tous les Algériens sont sortis dans les rues, défiler, chanter, exprimer leur rage, mais aussi leur soutien aux protégés de Saâdane. Les quatre jours qui séparent les rencontres du Caire et de Khartoum auront été les plus chargés de l'histoire du football algérien, avec des manifestations à travers tout le pays, et même à l'étranger.
Les jeunes n'ont pas manqué d'exprimer leur colère face aux agressions subies par les Algériens au Caire, souvent avec la complicité des services de sécurité. Des intérêts économiques égyptiens en Algérie ont été attaqués. L'opérateur de téléphonie mobile, Djezzy, a été la cible privilégiée des jeunes. Le pouvoir, accusé de ne pas avoir assez défendu l'équipe nationale et ses supporters en Egypte, a dû desserrer quelque peu la soupape, mais surtout prendre une décision salutaire. Le président Bouteflika, en personne, ordonne d'organiser un pont aérien vers Khartoum pour transporter, aux frais de l'Etat, dix mille supporters algériens. Leur arrivée au Soudan et leur adoption par le peuple soudanais ont grandement inquiété les autorités égyptiennes au plus haut niveau. Les Egyptiens, qui pensaient avoir eu gain de cause en obtenant l'organisation de la rencontre de barrage au Soudan, voisin, ont vite déchanté, puisque les drapeaux algériens flottaient partout, et que le déferlement des supporters algériens, sans compter ceux venus d'Europe, a donné l'impression que le match se jouait à Blida.
Les autorités égyptiennes se sont mordu les doigts, et ont essayé de rattraper leur retard, en envoyant des drapeaux en dernière minute. Mais c'était peine perdue. Hier, au stade d'Omdurman, les Algériens étaient vraiment chez eux. Ils se sont imposés, avec l'art et la manière et ont enterré tous les complots ourdis par Samir Zaher, qui comptait sur le silence complice de Blatter. Merci les verts d'avoir donné de la joie aux Algériens qui ont cru en vous.


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