Le premier secrétaire du FFS a animé dans la soirée de samedi un meeting populaire au cinéma le Vox de Mascara devant une faible assistance. Avant d'entamer son intervention, Karim Tabbou a demandé à ses militants d'observer une minute de silence à la mémoire du mythique personnage de l'Emir Abdelkader. En préambule, l'orateur a énuméré les différences ayant caractérisé les étapes traversées par le pays depuis l'Indépendance. “En 1962, le premier Président ne disposait que d'un budget de 300 millions de dollars et pourtant il visait la construction d'un Etat digne. Mais 50 ans plus tard, le pays se distingue par ses richesses, lesquelles ne profitent qu'à une tranche d'Algériens. Nos gouvernants ont acquis la culture des détournements de fonds et de la corruption”, a souligné Tabbou. Avant d'enchaîner : “Il est grand temps de procéder à l'ouverture d'enquêtes afin de démasquer les voleurs et les corrompus. Actuellement, l'homme providence que tout le peuple algérien adopte reste l'entraîneur national de football, Rabah Saâdane, auteur de l'unification du peuple algérien tous âges et toutes couches sociales confondus et les joueurs restent les héros.” Le responsable du FFS n'a pas manqué de dénoncer les représentants du gouvernement qui n'ont pas hésité à détourner les fonds réservés au couffin du Ramadhan, tout comme il a relativisé les niveaux intellectuels et politiques des élus locaux et des parlementaires qui étalent au grand jour leurs problèmes. “Hier, notre pays se distinguait par un socialisme à l'algérienne mais aujourd'hui il est tourné vers le capitalisme avec la marginalisation du peuple”, a conclu Karim Tabbou.