Le Dr Ahmed Chaenna refuse et rejette totalement l'idée qu'on se fait de l'Académie algérienne de la société civile (Asca), dont il est le SG, d'empiéter sur les activités de beaucoup d'associations nationales. “Nous sommes une ONG au sein de laquelle adhèrent plusieurs associations. Nous sommes également fiers de faire remarquer qu'en l'espace de près de huit ans d'activité, nous comptons plus de 124 000 adhérents, dont des intellectuels éminents, des chercheurs, des universitaires, hommes d'affaires et investisseurs”, explique-t-il à ce sujet et d'étayer par la présence de cette même institution dans le symposium des ONG internationales. “Etant partenaires des autorités politiques, nous avons porté essentiellement la voix officielle de l'Algérie dans les conflits du Sahara occidental, du Proche-Orient et notamment le problème palestinien et autres questions dans lesquelles l'Algérie s'est prononcée.” Au vu de sa composante humaine, l'Asca a, en effet, une envergure qui lui permet de faire entendre sa voix, non seulement au plan national, mais également à l'étranger. “Première ONG du genre en Algérie et dans le monde arabe, notre ambition reste, il faut le rappeler, la promotion du citoyen et la défense de ses droits ; un concept partagé comme le démontre, on ne peut plus clair, l'adhésion de plusieurs associations et organisations comme l'observatoire national de la femme, l'association des hommes d'affaires, le comité des droits du malade, le forum algérien de l'enfant, le comité national des notables et des sages, etc. L'adhésion dans cette académie de 1 112 chercheurs, 1 500 hommes d'affaires et investisseurs est assez éloquente sur la mission de défendre les droits, quels qu'ils soient, des citoyens. Cependant, pour lever toute équivoque sur la prétendue ambition de faire de l'ombre à telle ou telle association, il est nécessaire de rappeler le but de notre mission qui se veut avant tout universelle. Nous sommes une académie de la société civile, présente dans toutes les wilayas, daïras et communes du pays, comme nous avons des bureaux et représentations à l'étranger. Notre stratégie est d'avoir des représentations dans les institutions internationales comme l'ONU, l'Union européenne, la banque mondiale, le FMI… Parallèlement, nous défendons la paix et la liberté d'expression. En somme, notre rôle commence au niveau de la proximité afin de préserver les droits des citoyens”, dira-t-il. Toutefois, le SG de l'Asca se dit quelque peu désolé de constater que cette institution reste à l'ombre de la médiatisation. Une question qu'il n'arrive pas à expliquer même si la communication a toujours été faite à chaque manifestation de l'Asca à travers le territoire national. “Pas moins de 523 manifestations organisées”, affirme-t-il dans ce cadre. Pour mieux faire connaître cette institution, le Dr Chaenna a déclaré que des portes ouvertes sur l'Asca seront prochainement organisées ayant pour thème “L'Asca, la diplomatie populaire”. Au plan de la pratique de la politique, il fera savoir que celle-ci est certes pratiquée, mais conformément à ce qui est autorisé par la loi. Le Dr Chaenna, qui n'y a pas été avec le dos de la cuillère avec certaines associations “mendiantes”, attendant toujours la subvention de l'état, a déclaré que l'Asca fonctionne avec ses propos fonds issus de cotisations, et qu'elle n'a jamais reçu un centime de l'état.