Brahim Boudkhil (39 ans) préside, depuis une année, le bureau de Sidi Bel Abbès de l'Académie de la société civile (ASCA), organisation non gouvernementale qui se consacre à réhabiliter et à renforcer l'action de dizaines d'associations en quête d'espaces de libertés. Avocat de profession, il nous parle dans cet entretien des perspectives d'avenir de son organisation. -Pourriez-vous, d'abord, nous parler du rôle de l'Académie à Sidi Bel Abbès ? On vient d'ouvrir notre bureau à la rue Larbi Tebessi avec comme objectif primordial d'offrir un espace libre aux associations locales pour leur permettre d'initier et de mûrir des projets communautaires en direction des différentes franges de la société. En parallèle, nous nous sommes lancés dans un travail de proximité en direction d'une cinquantaine d'associations à caractère social et caritatif afin de cerner les principales difficultés auxquelles elles sont confrontées. La relation entre l'administration et les associations locales est généralement tendue, voire floue. Qu'en pensez-vous ? Je crois que le plus important est de dépasser les sujets discordants et de se positionner comme trait d'union entre l'administration et les associations locales et ce, en dehors de toute considérations politiques et idéologiques. De nombreux projets communautaires sérieux attendent d'être concrétisés ; il est donc important d'instaurer un dialogue constant. Des projets en perspective ? On vient de lancer des actions visant à réhabiliter le patrimoine culturel local avec des hommages aux personnalités marquantes de la ville. Nous nous proposerons, dans les mois à venir, de lancer des ateliers d'écriture sur l'histoire de la ville et nous comptons pour cela sur l'apport de la nouvelle maison d'édition créée par les avocats du barreau de Sidi Bel Abbès.