Il sera en concert à Tizi Ouzou à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri, mardi 1er décembre à 14h, en compagnie de plusieurs autres chanteurs, notamment Djafer Aït Menguellet. Il est l'un des chanteurs les plus en verve depuis quelque temps. Zayen, puisque c'est de lui qu'il s'agit, se lance très jeune dans la composition musicale. Après des concerts animés dans les lycées de Tizi Ouzou et d'Azazga, il passe à une autre étape : il enregistre son premier album intitulé Imawlanis (ses parents) qui connut un franc succès. Un premier pas qui l'amène à toucher un public plus large. Né à Lemsella, du côté d'Illoula et roulé par les chants anciens de Kabylie, Zayen décide de s'investir pleinement dans la chanson kabyle en lui apportant une touche moderne, tout en étant fidèles aux rythmes berbères. La diversité de ses rythmes et la profondeur de sa voix dans son deuxième album Ughaled (reviens) éblouiront la jeunesse en France avec, à la clé, plusieurs concerts à Paris à l'occasion du 20e anniversaire du Printemps berbère en 2000 et le palais des Sports de Paris. Il animera des galas pareillement, à Saint-Etienne, Lyon, Lille, à Roubaix, à la fête de l'Humanité, au Festival des musiques du monde à Stains et au Festival d'ici et d'ailleurs à Strasbourg, à Marseille, Beauvais. Au niveau international, Zayen a représenté la France à Tanger, au Maroc, dans le cadre d'un spectacle intitulé “Tous égaux pour la paix”, et en Turquie. En France, Zayen aura l'occasion d'évaluer et de perfectionner sa composition dans son troisième album, qu'il vient d'enregistrer au studio 7 à Ville-Juif. Dans cette nouvelle œuvre, Zayen survole les rythmes universels avec indépendance et originalité. Il construit un récit musical aux couleurs diverses où il exprime les rêves du cœur, l'amour et la recherche de l'autre. Outre la musique, Zayen mettra sur scène un court métrage qui parle de son voyage depuis son village natal, Lemsella en Kabylie, jusqu'à Baden-Baden en Allemagne. “Quand on quitte son pays, qu'on s'en va loin de chez soi, on découvre peut-être les richesses du monde. L'ailleurs a, semble-t-il, toujours son attrait. On imagine même parfois pouvoir se délester de son ennui, de ses sempiternels soucis et agacements quotidiens. Mais malgré des expériences enrichissantes souvent à la hauteur du voyage entrepris. Un meilleur là-bas que chez soi n'existe pas.” Pour Zayen, le retour aux racines est inévitable.