Sous-location, faible taux de recouvrement et défaut d'entretien sont les principaux indicateurs de la gestion catastrophique du parc immobilier. La direction de l'Office de promotion et de gestion immobilière a enregistré près de 150 actes de sous-location pratiqués. De nombreuses lacunes et autres défaillances renseignent sur la gestion anarchique et catastrophique du parc immobilier de l'Opgi de Mila. En effet, malgré la première place nationale occupée par cet organisme de Mila en matière de recouvrement des loyers, d'importantes créances sont toujours retenues par des milliers de clients de ce promoteur immobilier public. Selon Fodil Athamna, responsable au sein de cet organisme, le taux de recouvrement des loyers n'a pas dépassé le seuil des 60% pour le présent exercice. En s'exprimant sur le volume des créances retenues par les locataires, le responsable expliquera qu'elles représentent cinq à six mois de loyers. Des mesures de rétorsion, souligne-t-on, sont envisagées et seront mises en application en temps opportun contre les mauvais payeurs pour les forcer à s'acquitter de leurs factures. Par ailleurs, la direction de cet Office de promotion et de gestion immobilière a enregistré près de 150 actes de sous-location pratiqués par certains de ses clients indélicats. Cette pratique frauduleuse, où le bénéficiaire d'un logement social (locataire pour l'Opgi ) donne son appartement en location à une tierce personne, est légalement interdite, souligne notre interlocuteur, et est passible de justice. Aussi, affirme-t-on, pas moins de 149 auteurs d'actes de sous- location de logements sociaux ont été traduits en justice par le propriétaire, l'Opgi en l'occurrence. Concernant la lancinante question de la dégradation des structures d'habitation, la même source précise que le ravalement des façades des habitations, ainsi que l'entretien des espaces communautaires (escaliers, entrée d'immeubles et vides sanitaires ) relèvent du strict ressort des locataires, à condition qu'ils soient organisés en union des locataires. “L'entretien des façades et des espaces que les locataires possèdent en commun est à la charge de ces derniers, mais ils doivent auparavant s'organiser en union. Aussi, l'Opgi les invite à se rapprocher de ses services pour se doter des documents et orientations nécessaires à la création de leur corporation”, dira F. Athamna qui appelle, par ailleurs, les APC et les services de la police de l'urbanisme à sévir avec rigueur contre toute tentative de nature à modifier le look initial des immeubles ou leur vocation. Il est à signaler que l'Opgi de Mila gère un parc immobilier de 15 000 unités d'habitation à travers l'ensemble du territoire de la wilaya.