L'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) de Mila semble privilégier la manière forte à l'encontre de ses clients mauvais payeurs. Dans une tentative de recouvrer ses créances, des sommes colossales, le service des litiges de l'Opgi a engagé des poursuites judiciaires contre 1 520 locataires, a-t-on appris. Cette mesure intervient au moment où le taux de recouvrement des loyers enregistre une baisse sensible comparativement avec celui réalisé en 2005. En effet, jusqu'au 30 octobre dernier, les services du premier promoteur immobilier n'ont engrangé que 53% des loyers, contre 54,81% l'année dernière. En plus de cette question d'insolvabilité, un autre phénomène non moins déplorable participe dans une certaine mesure à cette situation incongrue. Allusion faite à la sous-location, pratique prohibée, mais qui prend de plus en plus de l'ampleur. D'ailleurs, la commission installée par l'Opgi pour lutter contre la sous-location vient de débusquer de nombreux logements sociaux occupés par des ménages autres que les véritables bénéficiaires. Il y a lieu de signaler que les mesures de rétorsion prévues dans ce type de situations peuvent aller jusqu'à la résiliation du contrat de location liant le bénéficiaire à l'Opgi et l'expulsion pure et simple des “indus” occupants des logements. K. Bouabdellah