Résumé : Lors de leur conversation, Samia avoue à Djamel qu'elle était une passionnée des anciennes civilisations. Alors que ce dernier lui parlait des Mayas, elle s'étale sur d'autres sujets encore plus passionnants. Djamel est agréablement surpris… 16eme partie Djamel qui l'avait religieusement écouté lui prend la main. - Samia, tu es une femme très cultivée. J'aime les femmes cultivées, et celles qui ne s'arrêtent pas au stade de leurs études. Tes connaissances sur les civilisations me flattent. Tu dois avoir une bonne bibliothèque. - Ah oui. Toutes mes économies y passent. Dès que j'ai un peu d'argent de côté je m'empresse d'aller m'acheter de la lecture. C'est une passion que j'ai héritée de mon père. Lui aussi était un grand lecteur dans le temps. - La lecture éduque et cultive. - Oui, bien sûr. Elle ouvre aussi l'esprit et enrichit l'imagination. Ce qui me permet aussi d'écrire des poèmes et parfois quelques nouvelles. - C'est formidable et passionnant. - Plus que tu ne le penses. - Ce que je pense, Samia, est que c'est toi la formidable dans tout cela. Tu es une femme épanouie et tu touches à tout. - Ce qui me manque pourtant ce sont les voyages. Je n'ai pas beaucoup voyagé, et cela me navre, car j'aurais aimé découvrir ces lieux si bien décrits dans les romans, tels que le balcon de Juliette en Italie, le château de l'Alhambra en Espagne, les jardins suspendus de Babylone, la mythologie grecque et d'autres merveilles que j'aurais aimé palper. - Nous irons les visiter ensemble, lance Djamel. Samia ébauche un sourire : - Nous n'avons même pas encore parlé de nous et de notre projet. Je crois que j'ai savamment détourné la conversation. - Oui. C'était tellement passionnant. Mais revenons tout de même à nous deux. Il prit une gorgée de thé et regarda Samia un moment. - Samia, tu me plais beaucoup et tu plais à mes parents. Pour moi, le problème ne se pose plus, je veux toujours t'épouser, et cette sortie m'a permis de découvrir et d'apprécier davantage la femme qui se cache derrière ce beau visage. - Oui, mais nous n'avons pas encore parlé de notre avenir. Que vais-je devenir ? Dois-je travailler ou pas ? Dois-je pouvoir sortir à ma guise ou dois-je rester enfermée entre quatre murs en attendant ton retour du travail ? Djamel sourit : - Je vois que tu poses des questions sensées. En effet, Samia, si je dois écouter mes parents, les femmes dans notre famille ne travaillent pas. Elles n'ont jamais eu besoin de le faire. Mais de nos jours, c'est plutôt une forme de liberté qu'autre chose. Les femmes ne travaillent pas uniquement pour un salaire. Mais plus pour s'affirmer et affirmer leur personnalité. Alors, d'après ce que j'ai compris, tu veux garder les mêmes habitudes. Une fois mariée, tu veux sortir et travailler. Moi, je n'y vois aucun inconvénient, bien au contraire, je t'encouragerais à passer ton permis de conduire et à prendre la voiture en cas de besoin. - Bien. Mais pourras-tu faire accepter tout ça à tes parents ? - Mes parents sont vieux jeu, c'est vrai, mais ils savent pertinemment que tu es une femme active. - Oui, mais cela n'est point une assurance pour moi. Peut-être qu'une fois sous leur toit, ils trouveront des inconvénients et me dissuaderont de travailler. - Pas tant que je serais là. Tu seras ma femme et c'est à moi de décider pour toi. Enfin, je ne veux pas m'imposer. Mais nous trouverons entre nous sûrement un terrain d'entente. Tu es tellement ouverte d'esprit. - Et toi, que comptes-tu faire ? - C'est simple. J'ai ouvert une agence d'informatique, il y a quelque temps. Je crois que je vais me lancer dans des projets à long terme. En parallèle, je donne des cours à l'université. Mon emploi du temps est chargé, mais je sais organiser mes week-ends, et les vacances pour moi sont sacrées. - Parfait. Mais à ce que je comprends, tu veux vivre avec tes parents. - Tu y vois un inconvénient, Samia ? - Non, mais… Enfin, comprends-moi, je ne connais encore rien, ni de toi ni de ta famille. - Et cela te fait peur ? Je comprends. - Alors je me demande si vivre sous le même toit que tes parents, ne va pas nous porter préjudice. Y. H. (À suivre)