L'organisation nationale des enfants de moudjahidine (Onem) se constituera partie civile “en compagnie de l'union des avocats algériens” et va ester en justice les chaînes satellitaires égyptiennes. C'est ce qui a été annoncé dans un communiqué très virulent parvenu hier à la rédaction. Signé par le secrétaire général de l'Onem, Khalfa M'barek, le brûlot s'est longuement attardé sur les réactions belliqueuses égyptiennes après leur défaite sur le terrain que leur a infligée “les enfants de la lignée de l'émir Abdelkader et de Fatma n'soumer, descendants des hommes de Novembre et des martyrs”. Cependant, l'Onem, mis à part la décision de saisir la justice, s'est contentée de critiques et de faire des constats sur la virulence des réactions égyptiennes. À la fin du communiqué, il est indiqué que l'organisation “est fière de la position de notre président”. Allant dans le même sens, la Fondation du 8-Mai-45 a rendu public un communiqué dans lequel elle fustige les attaques égyptiennes qualifiées d'“agissements irresponsables et inacceptables”, au même titre que “les actes inqualifiables auxquels se sont livrés des énergumènes des temps reculés, héritiers des pires périodes pharaoniques, avec la complicité flagrante des autorités égyptiennes par leur inertie volontaire, à l'encontre des Algériens venus supporter leur équipe nationale et contre les symboles mêmes de l'Etat”. “Nous nous inscrivons en faux et dénonçons avec fermeté cette violence haineuse inhabituelle proférée par le rebus populaire, composé d'artistes préfabriqués, de journalistes en mal de notoriété et d'assoiffés de pouvoir.” Un peu plus loin, le communiqué, signé par le président de la Fondation, Boukherissa Kheiredine, revient sur la “sage attitude de nos responsables et particulièrement celle de notre président, qui ont refusé de verser dans la polémique inféconde”.