Suite à la déclaration, lundi dernier, du président français, Jacques Chirac, confirmant la signature du traité d'amitié entre la France et l'Algérie avant la fin de l'année en cours, l'Organisation nationale des enfants de moudjahidine (ONEM) a exprimé, avant-hier, dans un communiqué signé par le secrétariat national, son rejet de cette initiative dans le cas où la France ne présenterait pas officiellement ses excuses au peuple algérien. L'organisation de Khalefa M'barek ne trouve, cependant, aucun inconvénient pour la ratification de ce traité si la France reconnaît ses crimes commis à l'encontre du peuple algérien de 1830 à 1962. « Sans ce préalable, le traité est rejeté, notamment, après la déclaration récente du porte-parole de l'Elysée qui confirme l'intention de la France à signer le traité en se passant des susceptibilités légitimes du peuple algérien », note l'ONEM qui qualifie le discours de Chirac d'« étonnant ». « A ce que la France ne reconnaisse pas ses crimes ne parait guère un mystère. Mais, que des officiels français réagissent aussi promptement aux déclarations du président Bouteflika, suscite un réel embarras », annonce l'ONEM qui indique que même le peuple français aura du mal à se reconnaître dans les massacres commis par les extrémistes français en Algérie pendant plus d'un siècle. Par ailleurs, l'ONEM affiche sa totale adhésion au projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. A ce propos, le secrétariat national salue la position héroïque du président Bouteflika excluant tout pardon avec les traîtres de l'Algérie. Aussi, appelle-t-elle le peuple algérien à se rendre massivement le 29 septembre pour cautionner le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale et, par ricochet, épargner l'Algérie de ses ennemis historiques.