Photo : APS Par Faouzia Ababsa On savait déjà qu'une panoplie de partis politiques, d'organisations avaient exprimé leur soutien à un troisième mandat. Toutefois, la décision de déclarer de manière solennelle que l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), les Scouts musulmans algériens (SMA), l'Organisation nationale des familles victimes du terrorisme (ONFVT), l'Organisation nationale des enfants de moudjahidine (ONEM), l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) et l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) avaient leur propre candidat, un seul et unique, s'était faite dans le secret le plus absolu jusqu'à ce que le communiqué soit lu de manière solennelle par Saïd Abadou, jeudi dernier au siège de cette organisation. En effet, les responsables de ces organisations ont chargé le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine d'annoncer devant la presse, au nom des huit organisations de masse, certaines contrôlées par le RND, tandis que d'autres sont pilotées par le FLN, la décision de présenter Abdelaziz Bouteflika comme candidat à la prochaine présidentielle. M. Abadou parlera de longues et fraternelles consultations entre ces associations avant qu'elles ne prennent cette décision. Une décision mue par le souci de l'intérêt national mais aussi par le bilan de Abdelaziz Bouteflika durant cette décennie. «Dans de telles circonstances, et à chaque fois qu'il s'est agi de l'avenir du pays, nous avons jugé de notre devoir de prendre position», lit-on dans la déclaration paraphée par les huit organisations. Et M. Abadou de poursuivre la lecture : «Ce qui nous importe, c'est que l'Algérie se porte bien, qu'elle vive dans la paix, qu'elle préserve sa place dans le concert des nations. Tout ce qui va dans le sens des intérêts de la nation, nous le soutenons sans calcul aucun.» Et, estiment ces huit organisations, compte tenu des réalisations qui ont été accomplies, des chantiers qui ont été lancés, il est de leur devoir d'exiger que l'initiateur de ce plan de relance poursuive son œuvre d'édification nationale. Pour ce faire, ils le présentent comme leur candidat à un troisième mandat lors de la prochaine présidentielle.