Visiblement, l'ombre de la sévère crise diplomatique algéro-égyptienne est loin de se dissiper. Ainsi, après les nombreuses réactions à l'acte de la grave atteinte à l'inviolable symbole de l'Algérie auquel ont honteusement eu recours des juristes égyptiens en brûlant publiquement le drapeau national, c'est au tour du barreau de la région est de se mobiliser. En effet, au terme d'une réunion tenue hier à Annaba, les quelque 1200 avocats que compte l'organisation ont convenu d'une série de recommandations qu'ils ont soumises à l'Union nationale des avocats algériens (UNAA). Par ces recommandations, ils entendent faire part de leur indignation par la voix de leurs représentants participant au congrès de constitution de l'union des ordres des avocats de la Méditerranée qui se tient aujourd'hui et jusqu'au 9 décembre à la ville de Naples (Italie). Les robes noires de la région est appellent à la délocalisation de la capitale égyptienne du siège de l'Union des avocats arabes, à la condamnation de la dangereuse démarche des juristes égyptiens estimant que « cet acte ignominieux aurait pu être toléré avec peine, s'il avait été l'œuvre d'illettrés ou de jeunes fanatiques inconscients. Mais le fait que ses auteurs soient des hommes de loi qui connaissent les lois, les libertés des peuples et les infranchissables lignes rouges, pose un problème très grave et un fait sans précédent dans l'histoire des pays arabes et étrangers même ». Ils revendiquent également d'engager d'immédiates actions judiciaires à l'encontre des auteurs de « pharaoniques » agressions physiques et verbales contre nos ressortissants vivant dans la monarchie des « Al Moubarak » et de la campagne médiatique « gloutonnes » contre l'Etat, le peuple et l'histoire algériens. Aussi, ils se disent être prêts à se déplacer en Egypte pour défendre à leurs frais la cause des femmes algériennes mariées à des Egyptiens et contre lesquelles des procédures de divorce ont été engagées par leur conjoint. Le barreau de la région est a annoncé, par ailleurs, l'ouverture d'un compte bancaire au profit de la communauté algérienne victime d'agressions ou de passe-droit. Chacun des 1200 avocats est disposé à faire don de 10 000 DA. Le même document portant toutes ces recommandations sera soumis par l'UNAA à la table de discussion lors de la réunion de la commission permanente de l'Union des avocats arabes devant se tenir du 13 au 14 du mois en cours dans la capitale syrienne Damas.