Le programme est en cours de mise en forme et touchera 20 000 PME sur le quinquennat. Consolidation de la croissance, maintien des investissements publics, renforcement des infrastructures, lutte contre le chômage, modernisation de l'économie et les entreprises, réduction de la charge sociale en contrepartie de la création d'emploi,… c'est la contribution des pouvoirs publics à la mise en œuvre du pacte économique et social, résumé dans un document remis hier aux journalistes à l'ouverture de la 13e session de la tripartie. Le gouvernement a énuméré dans le document l'ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics pour la réalisation des objectifs du pacte, signé en 2006 avec l'UGTA et les organisations patronales. Dans le document, le gouvernement prévoit de ramener le taux de chômage en deçà de 10% en 2014, soulignant que le taux de chômage est passé de 17,7% en 2004 à 12,3 en 2006, pour atteindre 11,3 en 2008. “Le chômage reculera encore sans aucun doute en 2009 avec la création de 700 000 emplois ou équivalent, emplois permanents durant le seul 1er semestre de l'année 2009”, affirme le gouvernement. En matière d'investissement, le document indique qu'entre janvier 2004 et juin 2009, le montant global d'investissement engagé aura totalisé 200 milliards dollars. Le gouvernement annonce, par ailleurs, un programme de mise à niveau, en cours de mise en forme et qui sera bientôt présenté au Conseil des ministres, de 4 000 Pme par an, soit 20 000 PME sur le quinquennat. Un conseil de la mise à niveau sera mis sur pied. Le gouvernement affirme, par ailleurs, que le crédit est également disponible au niveau des banques de la place qui disposent de surplus de liquidité à un niveau dépassant 2 000 milliards de dinars. Le document, dans son introduction, souligne que la crise financière mondiale n'a pas directement atteint notre pays, y compris au niveau de son système financier, précisant que les réserves de change du pays, évaluée à 147 milliards de dollars à fin octobre, n'ont jamais fait l'objet de placements spéculatifs. En outre, les décisions prises par le président de la République à partir de 2004, de procéder au remboursement anticipé de la dette extérieure et de faire cesser le recours aux emprunts à l'étranger ont concouru à la sauvegarde de l'indépendance financière de l'Algérie. Cependant, souligne le gouvernement, la crise a été ressentie par l'Algérie au travers de ses recettes extérieures qui sont encore fortement dépendantes des exportations des hydrocarbures. La crise a aussi des effets sur les finances publiques. Le document du gouvernement relève un fort recul de la fiscalité pétrolière et une hausse timide de la fiscalité ordinaire. Les recettes de la fiscalité ordinaire ont connu une évolution modeste durant les cinq dernières années, passant de 815 milliards de dinars à 1 252 milliards de dinars attendus en 2009. “Ce volume est anormalement bas par rapport au niveau d'investissement engagé et de revenus distribués”, souligne le document du gouvernement, qui explique cette situation, à la fois, par les importants dégrèvements fiscaux octroyés aux salariés et aux investisseurs, ainsi que par le poids de la fraude fiscale. Le gouvernement indique que le déficit budgétaire s'alourdira cette année et durant les années à venir, avertissant que cette situation est préoccupante sur le moyen terme, soulignant la nécessité d'augmenter et de diversifier les ressources fiscales du Trésor.