Les sept activistes sahraouis des droits de l'Homme font quotidiennement l'objet d'interrogatoires au cours desquels des officiers supérieurs marocains leur infligent “des tortures morales et physiques” pour leur arracher des aveux, a indiqué l'Agence de presse sahraouie, citant des juristes. Le collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme (Codesa) a souligné que les prisonniers d'opinion sahraouis sont mis en détention provisoire dans le cadre de l'enquête au niveau de cette prison. Ils se trouvent dans de “très mauvaises conditions”, en raison du mauvais traitement qui leur est infligé par l'administration de cet établissement pénitentiaire qui reçoit des instructions strictes à leur sujet de la part de la délégation générale de l'Administration pénitentiaire et les services secrets marocains, ajoute-t-on de même source. Selon la même source, les employés de prisons veillent à s'introduire “arbitrairement” dans les cellules des sept activistes sahraouis, tard dans la nuit, pour “les intimider et les terroriser avant leur jugement devant le tribunal militaire de Rabat”. Les sept détenus sahraouis sont privés “de journaux, de livres, de courrier, de radio et télévision, voire de traitement et de l'utilisation du téléphone de l'établissement pénitentiaire pour appeler leur famille ou leurs avocats”, a ajouté le collectif sahraoui, précisant qu'“ils sont en permanence soumis à des contrôles et fouilles injustifiés”. Dans ce contexte, le bureau exécutif du collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme a dénoncé “l'attaque féroce” dont font l'objet les prisonniers d'opinion sahraouis par tous les services secrets marocains, appelant la communauté internationale à “intervenir en urgence” pour les protéger.