Air Algérie prévoit d'acquérir, en 2010, un nouveau système de réservation et de distribution. Les soumissionnaires sont Amadeus, Sabre, SITA, Mercator et des Low-Coast. Après moult tractations et pas mal d'hésitation des uns et des autres, l'Algérie a fini par porter son choix sur le constructeur américain Boeing. C'était d'ailleurs le souhait initialement formulé par la compagnie nationale qui s'explique, entre autres, par le fait que nos pilotes et techniciens sont déjà très familiers avec ce type d'appareils. Aussi, Air Algérie a signé hier des contrats d'acquisition de sept avions moyen courrier Boeing 737-300 de 160 sièges, dits Next Generation, et quatre avions biturbopropulseurs court courrier ATR de 66 sièges (du groupe franco-italien). “Grâce à ses nouveaux appareils, nous consolidons notre position de compagnie parmi les plus modernes du continent avec une des flottes les plus jeunes. Les ATR nous permettent de désenclaver des régions ne pouvant pas accueillir nos autres types d'appareils. Nous sommes donc doublement satisfaits de pouvoir offrir un service public de qualité et de couvrir l'ensemble du territoire national”, nous a déclaré hier Wahid Bouabdallah, P-DG d'Air Algérie en indiquant que le nombre de Boeing est ainsi porté à 17 B 737-800, 5 B 737-600 (100 places) et 3 B 767-300 (250 places). Pour ce qui est des ATR que l'Algérie exploite depuis 2003, la compagnie possède déjà huit ATR 72-500 et les 4 autres nouveaux permettront une capacité supplémentaire pour optimiser le service, notamment en termes de fréquence, mais surtout l'ouverture de nouvelles routes à l'intérieur du pays et vers les pays voisins. À souligner qu'en plus des Boeing et des ATR, Air Algérie exploite 5 Airbus A330 (260 sièges) qui sont affectés aux lignes long courrier et qui restent insuffisants. L'Algérie devra acquérir de nouveaux appareils certainement des Airbus (250 et 300 places). En attendant, il y aura recours, sans doute, à l'affrètement, pour éviter la réédition de l'épisode du hadj 2009. Rencontré hier à son bureau, Wahid Bouabdallah, nous a fait part de la valeur ajoutée qu'apportera le renforcement de la flotte, mais aussi de toutes les actions entreprises dans le cadre de la modernisation de la compagnie nationale. Il a salué, au passage, le soutien de l'Etat qui à travers le CPE lui accorde tous les avantages fiscaux pour faciliter l'acquisition des avions en précisant toutefois que leur achat se fait, en définitive, sur les fonds propres de la compagnie. Celle-ci a en effet engagé 100 milliards de DA pour financer une vaste opération de développement. Un plan d'envergure qui prévoit la réalisation d'un nouveau siège pour la compagnie, la reconfiguration du réseau avec le renforcement des fréquences, l'ouverture de nouvelles lignes, la réaffectation de la flotte en fonction des caractéristiques de chaque ligne. L'on parle aussi des études avancées pour de nouvelles routes telles que New York et le renforcement des fréquences (5e) pour ce qui est de Montréal, et ce, dès l'été prochain et le réaménagement des horaires pour les dessertes sur Pékin. Pour des actions inscrites dans l'immédiat, M. Bouabdallah rappelle la récente acquisition d'un simulateur pour un B737-800 (opérationnel depuis 5 mois) en attendant un véritable centre de formation avec validation ATR qui entre dans le cadre de l'extension de la base de maintenance de Dar El-Beïda dans sa 3e tranche. Autre chapitre substantiel pour le devenir de la compagnie réside sans nul doute dans l'acquisition d'un système intégré de nouvelle génération concernant la réservation et la distribution. Un appel d'offres a déjà été lancé pour enregistrer de nombreuses soumissions dont Amadeus, Sabre (GDS), SITA, Mercator ainsi que d'autres Low Coast (c'est au stade de sélection). L'implémentation, selon le premier responsable de la compagnie, commencera à partir de février prochain pour une adoption complète à la fin 2010. Il est question aussi pour Air Algérie d'acquérir également tout le matériel de servitude (générateur mobile, escalator, push Back, véhicules pour manutentions, tractage, etc.), et ce, pour tous les aéroports du pays.