La conjoncture économique est particulièrement défavorable pour les entreprises encore en activité dont les problèmes financiers ne cessent de s'aggraver, les empêchant de fonctionner normalement et de verser régulièrement les salaires des travailleurs. C'est le cas notamment de 13 entreprises publiques et privées parmi lesquelles des sociétés de salariés issues de la dissolution d'entreprises publiques locales. Totalisant pas moins de 1003 travailleurs, elles relèvent des secteurs des services, de l'agriculture, de l'habitat, de la sécurité des sites stratégiques, des forêts, de la transformation des produits agricoles, de la maintenance, de l'élevage apicole et de l'hydraulique. Les salaires impayés vont de 1 à 29 mois, selon un décompte de l'union de wilaya de l'UGTA. L'Onabros, qui emploie des personnes handicapées, l'entreprise de menuiserie de Sendjas, la ferme pilote agricole d'Abou El Hassene, l'entreprise d'électrification de Sidi Akkacha et l'Enaditex viennent en tête de ce tableau noir. Elles accusent un retard considérable se situant entre 7 et 29 mois, ce qui plonge leurs employés dans des conditions sociales particulièrement difficiles. Pour les autres entreprises, telles que l'Emifor, l'ex-Egezi, l'ECRM (ex-Edied), l'Enajuc, la coopérative apicole, la Coasma (Onama) et la ferme pilote apicole agricole de Kalloul, les salaires non versés à ce jour varient de deux à six mois. Le plus étonnant est la présence parmi ce lot du corps de sécurité interne (CSIE) et de l'entreprise privée Kou-GC, censés assurer la sécurité de la zone industrielle d'Oued Sly et réaliser un projet d'envergure, en l'occurrence le transfert des eaux du barrage de Sidi Yacoub vers le littoral ouest de la wilaya. Les retards enregistrés dans ce domaine avec de fâcheuses répercussions sur les délais et le coût du projet ne semblent guère inquiéter les autorités locales et le ministère de l'Hydraulique. Le déséquilibre financier qu'accuse l'ensemble des entreprises citées risque de les mener à court terme vers une cessation pure et simple de leurs activités. Rappelons que depuis 1997, plus de 40 entreprises, entre EPE et EPL, totalisant près de 4000 travailleurs, ont été dissoutes par les pouvoirs publics et leurs travailleurs mis au chômage.