Le partage de l'héritage, dans la wilaya de Batna, continue à soulever des vagues, à envenimer les relations entre les héritiers, à désolidariser les familles et même à fragiliser la structure de la société. Pour des raisons d'inégalités dans le partage, les recours aux procédures d'arbitrage sollicitées par les héritiers se multiplient. Souvent pour le partage de l'héritage, les familles dans la wilaya de Batna recourent au partage à l'amiable, selon les lois et les règles de partage de l'héritage définies par la charia, en s'aidant parfois de personnes de l'entourage habilitées à traiter dans ce genre d'affaires d'héritage, dans la jurisprudence islamique (la charia) constituée sur la base des textes du Coran et de la tradition du Prophète de l'islam Mohammed (QSSSL). Ce partage à l'amiable est le plus souhaité parce qu'il préserve l'unité de la famille et règle les conflits et litiges entre héritiers par le dialogue et l'entente en application des règles de partage de l'héritage en islam, l'égalité entre l'homme et la femme en matière d'héritage. Malheureusement, lors du partage des biens pour le liquider, il n'est pas rare que des conflits d'intérêts entre les héritiers surgissent. Là, les décisions importantes ne peuvent être prises qu'avec l'accord unanime des héritiers. Pour sortir de cette situation, deux procédures sont possibles : le partage de la dj'maâ ou le partage judiciaire. Nombreux citoyens recourent à l'arbitrage islamique de la dj'maâ, comprenant mieux l'environnement culturel des héritiers, pour trancher leurs différends ou litiges. En plus de ces règles du partage de l'héritage dans les sociétés musulmanes, qui sont tirées du saint Coran, les héritiers en controverse recourent à cette branche du droit essentiellement pour les procédures habituelles, moins longues et moins coûteuses que celles de la justice, spécialement pour les personnes démunies. “En aucun cas, nous nous substituons à la justice, plutôt nous aidons la justice. Lorsque nous procédons au partage, nous veillerons à calmer la haine, à contenter les parties en conflit à accepter le partage afin de préserver la solidarité de la famille, de la tribu, la fraternité des membres de la famille et aussi assurer la conservation de la communauté et la satisfaction de leurs intérêts”, nous explique un citoyen de Chemora, qui était plusieurs fois arbitre dans des conflits de partage d'héritage. Mais l'héritage n'est pas une question facile et les membres de la djmaâ ne parviennent pas parfois à résoudre les conflits d'intérêts entre les héritiers et à instaurer sol'h (la réconciliation) entre les héritiers en désaccord, bien que l'héritage soit légiféré par des textes coraniques clairs et sans ambiguïté. L'échec, nous explique certains citoyens, ne relève pas des textes coraniques clairs qui fixent les parts de l'héritage de chacun des parents du défunt, mais il relève des compétences et du savoir limité des membres de la dj'maâ, qui n'arrivent pas à satisfaire les héritiers en désaccord du partage, qui est jugé inégal. Le partage de l'héritage est difficile, c'est pourquoi le Prophète (QSSSL) disait : “L'héritage est la moitié de la science ou du savoir ou de la connaissance.” Devant ces cas de figure, les dossiers du partage de l'héritage atterrissent sur les bureaux de la justice. Même si les litiges ou les conflits prennent du temps, ils connaissent une solution, mais une solution aux dépens de l'unité de la famille.