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Sommes-nous concernés par l'argent de l'Etat ?
Publié dans Liberté le 13 - 12 - 2009

Le ministre de la Justice ne veut pas de “tapage” au sujet des affaires de l'autoroute Est-Ouest, du tramway et des barrages.
Il ne manquait plus que cela : qu'on nous demande d'être discrets sur des forfaitures qui portent atteinte à l'honneur de la Fonction publique algérienne et aux deniers de l'Etat. Belaïz doit penser que ces affaires sont des affaires d'Etat et que les affaires d'Etat sont des affaires de l'Etat, c'est-à-dire des affaires de cabinets hermétiques où l'opinion générale n'a pas son mot à dire.
C'est vrai que dans notre système, la coutume est de régler ce genre de questions en famille. Dans d'occultes salons feutrés. Mais depuis le temps qu'on nous rebat les oreilles avec le thème de la lutte contre la corruption, on a fini par nous prendre au jeu.
Au demeurant, on le voit bien : des ministres sont publiquement mis en cause dans des affaires de corruption, mais ne se sentent nullement concernés par ces accusations. Depuis le temps que les dénonciations pleuvent au sujet de la gestion du programme de développement de l'agriculture, Barkat ne s'est jamais senti effleuré par les insinuations médiatiques. Plus récemment, c'était au tour de Benachenhou, Khelil et Bedjaoui d'être évoqués dans une grave affaire qui implique l'équivoque Falcone, mais nos ministres, anciens ou en poste, n'ont pas réagi à cette dénonciation. Envisager l'association d'un intriguant international à un Conseil interministériel d'un régime qui, par ailleurs, se montre tatillon sur le principe de souveraineté, constitue bien un motif de débat. Mais non, la loi du silence semble s'appliquer à ceux-là mêmes qui veulent nous l'imposer. Et c'est le ministre de la Justice lui-même, probablement excédé par la publicité faite aux opérations de malversations, décidément répétitives, qui nous appelle à la retenue !
On croyait que la fonction de ministre de la Justice est de veiller à ce que la justice passe partout là où elle doit passer. La justice étant, par principe, rendue publiquement, les seules limites à sa publicité restent celles du secret de l'instruction et de la présomption d'innocence. N'est-ce pas alors à l'opinion publique de s'étonner qu'il y ait des scandales au quotidien, que soient à ce point connus les objets du scandale et que la discrétion couvre à ce point les hommes par qui les scandales arrivent ?
Le jour même où Belaïz appelait à la retenue, il exprimait le souhait que la date du 29 décembre constitue soit le dernier délai pour la décision de la justice anglaise au sujet de l'extradition de Moumen Khalifa. “Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ?” Là, c'est le ministre qui alimente la chronique ; là-bas, il veut l'étouffer.
La tragédie de la corruption ne constitue-t-elle pas une question nationale, en ces temps où, semble-t-il, aucun projet, aucun budget ne peut plus se concevoir sans qu'un responsable ou plusieurs responsables n'interviennent pour ponctionner leur tribut ? Devant cette cascade de scandales, l'opinion attend non pas d'être muselée, mais d'être éclairée.
Certains responsables nous le disent un peu en ignorant les reproches qui leur sont adressés. Mais peut-être reste-t-il à nous le signifier plus franchement : ce qu'ils font de l'argent du Trésor, cela ne nous regarde pas.
M. H.
[email protected]


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