Carnaval sur la route ! Quand cessera le calvaire des automobilistes et des voyageurs empruntant les routes nationales ? Au regard de l'absence de stratégie multisectorielle, on est encore loin du bout du tunnel. Pis, le nombre de morts par accident de la route a atteint ces dernières années un seuil intolérable. On est face à une véritable tragédie : la route tue davantage que la grippe porcine. Quitte à le rappeler, c'est la première cause de mortalité en Algérie. À l'origine de cette situation, la gestion de la mobilité routière enregistre aujourd'hui de nombreuses insuffisances : infinité de barrages, encombrements monstres, indiscipline d'une partie des automobilistes, transport urbain privé sauvage, absence de plans de circulation cohérents, contrôles partiels des infractions. Dans cette affaire, l'état semble également s'en laver les mains. La situation sécuritaire offre même un prétexte aux excès d'agents de l'ordre et des empiètements pas toujours justifiés sur la chaussée. L'état de droit, dont l'illustration est la manière de gérer les voies de circulation, subit maintes violations, faut-il le signaler, de ceux censés appliquer au premier chef ses principes. Si la “sursaturation des routes”, elle, trouve sa réponse dans les colossaux investissements engagés dans les infrastructures et dont les fruits seront récoltés d'ici au maximum un ou deux ans, en revanche, les points noirs au cœur de la capitale et les grandes villes constituent un épineux problème. La question invite une décision courageuse des plus hautes autorités de l'état : notamment la délocalisation des administrations du centre d'Alger. Au chapitre sécurité, s'il est présomptueux de discuter ici de l'efficacité des barrages, par contre l'absence de communication sur la nécessité de maintenir le dispositif ne fait que soulever l'ire des usagers de la route. Quant aux dernières mesures coercitives en matière de conduite, elles ne seraient dissuasives que si l'état, représenté par la police et la gendarmerie, est fortement présent sur le terrain. De surcroît, l'amélioration de la formation dispensée par les autoécoles ainsi que l'accélération des travaux des chantiers inhérents au transport collectif : métro, tramways, téléphériques et le dédoublement des grandes voies de circulation, restent d'autres bons remèdes à cette hémorragie et ces énormes pertes de temps sur nos routes. N'oublions pas enfin qu'un mort par accident est encore une victime de trop. En ce sens, la sensibilisation commence par les différents décideurs qui hésitent aujourd'hui à prendre des mesures draconiennes pour arrêter ces massacres. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI