Effarant ! C'est le moins que l'on puisse dire du nombre d'accidents de la circulation qui ne cesse d'augmenter chaque année, chaque mois et chaque jour. Ces derniers temps, prendre la route équivaut à un itinéraire vers la mort. La dernière semaine de l'année 2003, du 24 au 30 décembre, la Gendarmerie nationale a recensé 426 accidents de la circulation au nord du pays, faisant 48 morts et 709 blessés. Alger vient en tête de la liste noire avec 49 accidents suivie de Djelfa et M'sila avec 17 accidents, de l'Oranie (Oran, Mostaganem, Tlemcen et Mascara) avec 51 accidents en l'espace de sept jours. Le nombre de morts et de blessés a aussi connu une hausse, allant de 2% de décès et 5% de blessés pour ces wilayas dans la dernière semaine de l'année 2003. Pour mieux illustrer l'ampleur de la situation, il y a lieu de souligner qu'une moyenne de 10 accidents par jour a été enregistrée. Cependant, la route est devenue un terrain de compétition, le territoire d'expression d'agressivité et de violence insupportable qui ne respecte aucune règle de conduite. En effet, il s'agit d'une sorte de revanche de la société sur elle-même et d'un cumul de frustration qui s'exprime par la conduite en état d'ivresse, les excès de vitesse, le non-respect du code de la route et le non- respect tout court. Devant la gravité de ce phénomène, les autorités concernées ont tiré la sonnette d'alarme à travers la sensibilisation et l'information des automobilistes et des piétons sur les dangers de la route. Des spots télévisés et radiophoniques sont annoncés pour attirer l'attention sur la nécessité du port de la ceinture de sécurité et le respect du code de la route. Car, les accidents qui se produisent ont pour cause quatre facteurs importants. D'abord, le facteur humain qui intervient à 85% des accidents, la mauvaise formation des autos-écoles, l'état défectueux des routes et des chaussées, l'absence et l'insuffisance de signalisation et, enfin, les défaillances mécaniques des véhicules vétustes et leur mauvais entretien. À ces facteurs, s'ajoutent les conditions climatiques (la pluie, le verglas, le brouillard, le vent…) qui surprennent les conducteurs et causent des drames de la circulation. Résultat : près de 3 000 handicapés à vie sont dénombrés pour l'année 2003. Au-delà des drames et des deuils, le coût des accidents de la circulation est lourd à supporter pour la communauté. Donc : respect du code et vigilance doivent être les deux principales résolutions pour la nouvelle année. N. A.