Le conseiller américain à la sécurité nationale, le général James Jones, affirme dans une interview publiée hier qu'il reste un mois à l'Iran pour changer d'attitude sur son programme nucléaire, sous peine de nouvelles sanctions à l'Onu. Interrogé par le quotidien le Figaro sur l'attitude de la Russie face à la perspective de nouvelles sanctions, le conseiller de Barack Obama a répondu : La Russie "a été complètement d'accord (....) avec notre patience". "Mais elle comprend que nous sommes presque au bout de cette patience et qu'il va y avoir un changement dans un mois, pas plus, si rien ne vient du côté iranien". "Nous avons toujours dit que la fin de l'année serait le moment de juger la direction dans laquelle l'Iran souhaite aller", ajoute-t-il. La Russie, longtemps réticente à de nouvelles sanctions, soutient la politique de la "main tendue" de l'administration Obama. Depuis septembre, après la révélation de l'existence d'un site d'enrichissement près de Qom, elle a cependant durci le ton, semblant disposée à contribuer à leur élaboration. Le général Jones, questionné sur d'éventuelles divergences entre Paris et Washington, la France jugeant en substance l'administration américaine trop conciliante, s'est inscrit en faux : "Entre les Etats-Unis et la France, il n'y a aucune division sur les sanctions et la prochaine étape dans cette histoire." Le responsable américain souligne que l'évolution du régime iranien ne pourra venir que de l'intérieur : "ni la France ni les Etats-Unis ne vont contribuer au renversement du gouvernement en Iran", dit-il, en relevant que "si ça arrive, ce sera autre chose qui le causera". Selon lui, ce sont "peut-être des problèmes intérieurs à l'Iran" qui contribuent "à l'indécision iranienne sur le nucléaire". Téhéran n'a cessé de souffler le froid et le chaud face à une offre de l'Aiea de procéder à l'étranger à un enrichissement de son uranium à des fins civiles.