L'Iran a testé avec "succès" une version améliorée de son missile de moyenne portée Sejil, Sejil-2, capable d'atteindre une cible à 2 000 km de distance, a annoncé hier la télévision d'Etat. La télévision n'a pas donné d'autres précisions sur ce test dont l'annonce survient au moment où l'Iran est menacé de nouvelles sanctions internationales après sa condamnation en novembre par l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) pour son programme nucléaire controversé, notamment pour avoir dissimulé la construction d'une deuxième usine d'enrichissement d'uranium. Le Sejil est un missile à deux étages et utilisant du combustible solide d'une portée de 2 000 km, capable d'atteindre notamment Israël, mais aussi plusieurs pays arabes ainsi que la Turquie. C'est l'un des deux missiles de moyenne portée dont dispose l'Iran avec le Shahab-3, version dérivée du Nodong-1 nord-coréen d'une portée de 1 800 km. L'Iran a déjà effectué deux tirs du Sejil-2, en mai et septembre, les deux fois officiellement avec succès. Le Sejil-2 est une version améliorée, en termes de portée, de précision et de capacité d'emport, du Sejil testé pour la première fois en novembre 2008 par l'Iran. Les pays occidentaux et Israël s'inquiètent du programme balistique de l'Iran, mené parallèlement à un programme nucléaire dont ils craignent qu'il ait pour principal objectif, malgré les dénégations iraniennes, de doter la République islamique de l'arme atomique. Les précédents essais de missiles balistiques iraniens ont à chaque fois provoqué de vives réactions des Occidentaux, qui les ont considérés comme des "provocations".