Lors d'une conférence de presse animée, hier à l'hôtel El-Djazaïr à Alger, le chanteur Gnawa, Amazigh Kateb, est revenu sur l'annulation de sa tournée prévue en décembre en Algérie, la sortie de son dernier album, l'hommage rendu à son père pour le 20e anniversaire de sa disparition et son départ du groupe Gnawa Diffusion. Pour l'artiste rebelle, le challenge étant sa principale raison de vivre, il ne peut concevoir ainsi sa vie sans les problèmes qu'il rencontre. “Si on ne me crée pas des problèmes, cela m'aurait dérangé, car je saurai que je ne dérangerai plus. C'est un challenge pour moi de monter une tournée avec de nouveaux sens”. À propos de son nouvel album, l'artiste affirme que ce n'est pas une rupture avec ce qu'il a l'habitude de faire avec son ancien groupe. L'objectif étant de mener toujours le combat. Pour Amazigh, qui se considère appartenir à une génération de révoltés, il affirme qu'il est tout à fait d'accord avec son père lorsqu'il dit : “On ne sort pas d'une révolution pour fermer sa gueule”. L'album comporte douze textes dont deux sont du défunt Kateb Yacine. Le fils avoue n'avoir eu aucune difficulté à mettre de la musique sur ces textes et que cela s'est produit de manière naturelle. Par ailleurs, Amazigh Kateb a fait savoir qu'il a constitué un autre groupe qui porte le nom “Le poison rouge” qui compte 9 personnes dont deux sont issues de l'ancien groupe à savoir petit Moh et Amine. Amazigh explique les raisons qui l'ont poussé à dissoudre le groupe par le fait qu'il voulait “se reposer” et que gérer 15 personnes devenait de plus en plus difficile, tout en avouant que lui-même n'est pas “facile à vivre”. Amazigh Kateb a annoncé qu'il préparait pour l'été prochain une tournée au Liban, en Syrie, en Jordanie et peut-être même en Palestine.