Trente-deux bus privés assurant la liaison des transports publics de la ligne reliant la cité des 1200-Logements au centre-ville de Batna sont complètement immobilisés devant le centre de formation professionnelle Benahmed-Boudjemaâ, dans le quartier du 5-Juillet. Les transporteurs, en arrêt de travail depuis dimanche dernier, revendiquent le stationnement au centre-ville sous prétexte que l'aire de stationnement du 5-Juillet est étroite. Les 32 bus garés le long des allées Salah-Nezzar ne semblent pas être prêts à reprendre leurs activités avant que l'APC de Batna ne réponde favorablement à leurs revendications. Un bras de fer est ainsi engagé. Les transporteurs exigent des élus de la ville d'honorer leur promesse et de trouver une solution à leurs problèmes devenus, avec le temps, insolubles. “Il y a une année, ils nous avaient promis de trouver une solution. Malheureusement, aucune solution, jusqu'à présent, n'a été trouvée ; notre problème perdure et notre activité du transport urbain continue à se dégrader”, nous a indiqué un transporteur rencontré sur les lieux de la grève. Un autre a ajouté : “Notre activité de transport public s'est trop détériorée. La recette de la journée parfois ne dépasse même pas la gnognote de 500 DA, qui ne suffit même pas à couvrir les dépenses quotidiennes, les frais du carburant et la paie du fin du mois du chauffeur et du convoyeur.” “Hier, le bus a eu un pneu crevé, je n'avais même pas de quoi le payer”, s'est plaint un troisième. La colère gronde. Si nous nous fions à leurs lamentations, beaucoup se verront dans l'obligation de changer d'activité d'ici peu. Le P/APC, M. Mohamed Houara, nous a dit : “C'est une grève sauvage. Nous attendons la matérialisation des lignes diamétrales des transports urbains pour que, dorénavant, personne ne stationne au centre-ville, ni les bus des 1200-Logements, ni ceux du Parc-à-Fourrage, ni d'autres. Un bureau d'études a été chargé du projet. D'ailleurs, ces transporteurs ne paient même pas leurs droits et nous avons fermé les yeux.” Le P/APC nous a appris qu'il avait rencontré, dimanche dernier, le directeur du transport et qu'une réunion avec les transporteurs avait été prévue après-demain pour arriver à un consensus, en attendant la matérialisation des lignes. L'immobilisation des bus assurant la liaison entre la cité des 1200 Logements et le centre-ville pourrait durer et les usagers pourraient en pâtir encore longtemps.