RESUME : Après une bonne nuit de sommeil, Djamel recouvre quelque peu sa forme. Il pense tout de suite à sa femme et décide sans attendre de se rendre à son chevet. À l'hôpital, une infirmière lui apprend une bonne nouvelle… 34eme partie Une infirmière le reconnaît et ébauche un sourire : - Bonjour, Monsieur. Vous venez pour votre femme. Je vais vous apprendre une bonne nouvelle : Elle a repris connaissance dans la soirée et semble aller beaucoup mieux ce matin. Djamel sourit, heureux. - Oh ! quelle bonne nouvelle pour ce matin ! Pourra-t-elle me reconnaître et me parler ? - Mais, oui, bien sûr. Seulement, il ne faut pas trop la fatiguer. Elle revient de loin tout de même. Djamel s'empresse de monter les marches qui mènent au premier étage et entrouvrit la porte de la chambre où, Samia, la tête maintenue par des oreillers, semblait avoir repris quelques couleurs. On avait débranché toutes les sondes, hormis celle reliée à un flacon de sérum. Djamel dépose le bouquet de fleurs sur la table de chevet et s'approche de sa femme. - Bonjour, ma poupée de sucre. Comment te sens-tu ce matin ? Samia entrouvre les yeux et ébauche un faible sourire. Djamel l'embrasse sur le front et lui prend les deux mains qu'il porte à ses lèvres : - Tu m'as fait une de ces peurs, Samia ! La jeune femme répond dans un murmure à peine audible : - J'ai eu peur moi aussi. Très peur. - Ce n'était qu'un mauvais moment, ma chérie. Tout est bien qui fini bien. - Et... le bébé ? - Tu veux parler de Maya ? Elle est magnifique ! Tu la verras plus tard. Pour le moment, essaye de récupérer et vite. Samia sourit encore, puis essaye de relever sa tête. Mais elle était trop faible pour cela et son crâne retombe sur l'oreiller. Djamel la sermonne : - N'essaye pas de surpasser tes capacités. Tu viens de subir une longue et grave opération. Reste donc tranquille jusqu'à ce que tes forces reviennent. Samia le regarde, puis ses yeux s'emplirent de larmes. - Oh, Djamel ! J'ai eu si peur ! - Je sais, ma chérie. Moi aussi j'ai eu peur. Mais c'est fini, tout cela est de l'histoire ancienne. Nous allons tous les deux réapprendre à vivre et cette fois nous aurons avec nous notre chère Maya. Samia ébauche un faible sourire : - Tu l'as appelé Maya ? - N'est-ce pas le prénom que tu voulais ? Elle sourit encore. - Oui. Mais je pensais que ta mère n'allait pas apprécier. Djamel se remémore les dires de sa mère. Il revit la scène qu'ils avaient eu la veille et se surprit à haïr en cet instant même sa propre mère. Il contemple un moment le visage angélique de Samia, puis lance : - Ma mère ne devrait plus se mêler de notre vie. Désormais, nous formons une famille. Nous allons vivre comme nous l'entendons. - Mais, c'est ta mère Djamel. Ce sont tes parents qui vivent avec nous et non des étrangers. - Eh bien, tant pis. Quand je pense que c'est ma mère qui est la cause de ce qui nous arrive, j'ai des envies de meurtre. Y. H. (À suivre)