Revenant sur la sortie médiatique de Zerrouki Mohamed, membre du bureau national du FNA qui avait accusé certains candidats aux sénatoriales de marchander les voix des 325 élus d'Oran, Tayeb Mahiaoui, 61 ans, commerçant de père en fils, comme il se définit, et candidat indépendant à l'élection d'aujourd'hui, quoique d'obédience “FLNiste”, a, dans un premier temps, répondu aux rumeurs qui lui imputaient cette pratique en déclarant que ce n'est pas normal qu'on voie en Algérie, d'un mauvais œil, l'intérêt que peut porter un homme d'affaires à la politique. Depuis 1957 à Oran, Tayeb Mahiaoui, à la tête d'une importante entreprise privée, se dit enfant de la ville et connaisseur de ses problèmes. L'homme, qui se félicite de pouvoir faire vivre quelque 400 familles, affirme ne rien attendre de ce poste si ce n'est travailler pour Oran et ses enfants. “On accuse s'hab chkara comme ils le disent, mais moi j'ai mené ma campagne en toute honnêteté, ne comptant que sur mes propres moyens pas comme certains qui ont utilisé les moyens de l'Etat”, ajoutera-t-il. Rompu aux mouvements associatif et sportif, l'homme se veut tout d'abord celui de la rupture avec les anciennes pratiques de cooptation et de clientélisme, et affiche clairement sa volonté de promouvoir la ville et son image à travers son action à Alger. “Je ne veux pas de ce poste pour le salaire ni les privilèges qu'il véhicule, je n'en ai pas besoin au contraire de certains”, dira-t-il. Pour rappel, le débat sur les sénatoriales a fait rage ces derniers temps et plus particulièrement à Oran où le bureau de wilaya du parti de Moussa Touati a décidé de sortir de son silence pour porter les tractations secrètes sur la place publique. En tout état de cause, Oran connaîtra son sénateur aujourd'hui et tous les observateurs s'attendent à un duel serré entre Tayeb Mahiaoui et le représentant du FLN, M. Hadjouj mais beaucoup espèrent voir l'enfant de la ville les représenter à la Chambre haute.