Le ministre de l'Energie et des Mines a saisi hier l'opportunité de l'organisation par l'Institut algérien du pétrole (IAP) de journées d'étude sur les rapports de clôture d'affaires pour lancer le chantier de la capitalisation des connaissances dans la réalisation des projets du secteur, devant un parterre de responsables et cadres de Sonatrach et Sonelgaz. “Nous nous retrouvons aujourd'hui pour lancer un chantier d'envergure auquel j'accorde la plus grande importance. Il s'agit de la mémorisation et du partage des connaissances résultant des expériences acquises dans les études, la réalisation et la conduite des projets du secteur. Cette rencontre se tient dans un contexte économique marqué par la grave récession mondiale qui nous rappelle, encore une fois, la nécessité de compter d'abord sur soi-même”. Le ministre a insisté encore une fois sur l'importance de la formation dans le développement du secteur. “Le secteur accorde une importance particulière au renforcement de la formation à travers les établissements existants, les nouvelles institutions créées ou en voie de l'être, comme l'Institut algérien des mines de Tamanrasset (Lam), des énergies renouvelables (IAER) qui sera situé à Belil, l'institut de génie nucléaire, ou encore via le partenariat avec des institutions de formation de renommée internationale”. Le chantier de la capitalisation constitue un défi. “L'intérêt du thème de ces journées est mis en évidence non seulement par les défis de croissance du secteur en Algérie, mais aussi par les impératifs induits par l'internationalisation des activités de Sonatrach. Dans la branche électricité, les interconnexions existantes ou à venir nous rappellent combien la capitalisation d'expérience et la restitution de mémoire, en matière de réalisation de projets énergétiques, resteront pour les années à venir un défi que nous devons absolument rénover. Les travaux des trois journées d'étude à l'occasion de la finalisation des rapports projets complétés, relatifs au projet intégré raffinerie d'Adrar, projet Kahrama et le projet centrale électrique de Skikda constituent le point de départ de ce vaste et important projet de l'appropriation de la connaissance de générations de professionnels et d'experts du secteur”. Quant au P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, il a pointé du doigt les risques de dépassement des coûts et des délais de réalisation, sans une évaluation de la conduite des projets. À noter que l'IAP, la filiale de Sonatrach et l'Ifeg de Sonelgaz seront chargés de constituer une base de données relative à cette capitalisation des expériences dans la réalisation des projets dans les secteurs des hydrocarbures et de l'électricité et du gaz.