Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et la chef du parti centriste Kadima (opposition) Tzipi Livni ne sont pas parvenus à s'entendre lors d'une rencontre dimanche sur la formation d'un cabinet d'union nationale, a-t-on appris hier auprès de leurs formations. Dans ce contexte, la fraction parlementaire du Kadima, convoquée pour lundi après-midi, devrait rejeter l'offre du Premier ministre et chef du Likoud, de rejoindre son cabinet. La rencontre qui s'est déroulée dans un climat de méfiance a été marquée par des échanges de propos assez vifs, rapportent lundi les journaux israéliens. Mme Livni a ainsi accusé M. Netanyahu de tenter de provoquer une scission du Kadima en faisant miroiter des postes à des élus du parti. "Vos menaces (de provoquer une scission) ne m'impressionnent pas", a lancé, selon la presse, Mme Livni à son interlocuteur qui exigeait une réponse rapide à son offre. Un dirigeant du Kadima, l'ancien ministre Haïm Ramon, proche de Mme Livni, a exclu que le parti accepte la proposition. "Tout cela n'est pas sérieux. Pourquoi entrerions nous dans un gouvernement dont le chef tient un double langage : d'un côté, il annonce un gel de la colonisation et de l'autre il encourage la construction dans des implantations isolées ?" a-t-il déclaré à la radio militaire. M. Netanyahu a proposé à Mme Livni deux à trois postes de ministres sans portefeuille ni pouvoir réel pour prix de son ralliement à sa coalition gouvernementale, selon les journaux. Le Premier ministre a insisté, lors de la rencontre, qu'il n'y aurait ni tractations sur ses propositions, ni amendement au programme du gouvernement, et qu'il entendait en outre superviser personnellement le processus de paix. M. Netanyahu avait justifié son offre par les "défis locaux et internationaux auxquels Israël fait face". Le Kadima est le principal parti représenté à la Knesset (Parlement) avec 28 élus sur 120, contre 27 au Likoud (droite) de M. Netanyahu.